La fin du diesel ?

Le prix du gazole flambe et a rattrapé celui de l’essence à la pompe. Se pose désormais la question de la rentabilité d’un véhicule diesel.

Pour la septième semaine de suite, les prix des carburants ont battu des records la semaine dernière en France. D'après les chiffres de l'UFIP (Union Française des Industries Pétrolières), le prix moyen du litre de gazole a atteint la semaine dernière 1,4380 euro, contre 1,4105 euro la semaine précédente. Celui du litre de super sans plomb 95 a franchi le seuil de 1,45 euro à 1,4659 euro, contre 1,4454 euro une semaine plus tôt. Quant au prix du fioul, il a franchi le seuil symbolique de 1 euro, à 1,0041 euro, contre 0,9627 auparavant.

Ainsi, on observe désormais moins de 3 centimes de différence entre le litre moyen d'essence et le litre moyen de gazole. Dans de nombreuses stations désormais, la facture est plus salée si vous prenez du diesel. Se pose alors la question de l'intérêt d'acheter un véhicule diesel qui, s'il coûte plus cher à l'achat, était jusqu'à présent rentabilisé grâce à un carburant moins cher. Avec la hausse du gazole à la pompe, se dirige-t-on vers la fin du diesel ?

Jean-Luc Moreau, le spécialiste auto de RMC, explique dans quelles conditions un véhicule diesel est encore rentable : « En dessous de 15 000 kilomètres par an, on ne rentabilisera jamais un diesel car le surcoût à l'achat va être important et avec le gazole qui va dépasser l'essence à la pompe avant la fin de l'année, on n'arrivera pas à rentabiliser. Au-delà de 15 000 kilomètres par an, si on a une grosse voiture, cela reste rentable d'acheter un diesel. Si l'on a une voiture moyenne, on peut avoir des modèles essence avec des prix avantageux. Certes, on ne bénéficie pas du bonus écologique, mais on peut quand même faire des bonnes affaires commerciales ».

La rédaction et Yann Abback