La centrale nucléaire de Creys-Malville à nouveau survolée par un drone

Les centrales nucléaires ont été survolées par des drones (photo d'illustration). - Robert MacPherson - AFP
Nouveau survol mystérieux. La centrale nucléaire en cours de démantèlement de Creys-Malville, dans l'Isère, a une nouvelle fois été survolée par un drone lundi soir, vers 19 heures, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.
L'ancien réacteur Superphénix de Creys-Malville avait déjà été survolé par un drone en octobre, comme six autres centrales françaises. Des actes qui n'ont toujours pas été revendiqués, et qui se poursuivent malgré la révélation de ces faits. Ainsi, dimanche soir, un drone a survolé la centrale de Dampierre-en-Burly, dans le Loiret, pour la deuxième fois en deux jours.
Interrogé, EDF a répondu que le groupe avait l'intention de déposer plainte après chaque incident de ce type, sans commenter ces informations. Le nouveau survol de cinq centrales nucléaires par des petits drones a suscité l'embarras des autorités ce week-end. L'identité des responsables des survols et leurs motivations sont inconnus.
Le gouvernement impuissant pour l'instant
Le gouvernement "mobilise" tous les moyens pour "identifier les responsables" du survol des centrales, et y "mettre un terme", avait annoncé dimanche le Secrétariat général à la défense et à la sécurité nationales, dépendant du Premier ministre.
Néanmoins, le gouvernement insiste sur l'absence de danger, ce que confirme un expert de la sûreté aérienne, Christophe Naudin, interrogé par BFMTV.com. "Un drone qui s’écraserait sur une partie de la centrale, ce serait l’équivalent d’un moucheron qui s’écraserait sur votre pare-brise. Demain, en revanche, la technologie et la capacité de transport vont se perfectionner", résume le spécialiste.
Royal appelle à ne pas "minimiser ou dramatiser" les survols
La ministre de l'Écologie et de l'Énergie, Ségolène Royal, avait affirmé de son côté dimanche qu'elle "ne laissera(it) quiconque porter atteinte à la réputation de sûreté de nos centrales nucléaires". Elle a appelé à ne pas "minimiser, ni dramatiser" le survol de ces installations.
Pour rappel, en l'espace d'un mois, treize centrales nucléaires françaises ont été survolées par des drones. Parmi elles, les sites nucléaires de Flamanville, Fessenheim, Penly, Bugey ou encore Golfech, qui ont tous été "visités" par des engins volants sans pilote, depuis le 5 octobre, de nuit ou très tôt le matin. Le survol des centrales nucléaires est interdit en France dans un périmètre de cinq kilomètres et de 1.000 mètres d'altitude autour des sites.