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Société

Ile-de-France: des hôpitaux utilisent des tablettes pour que les patients communiquent avec leurs proches

L'hôpital privé Jacques Cartier, à Massy, a recours à la tablette tactile pour permettre à ses patients en réanimation de rester en contact avec leurs proches.

Les services de réanimation des hôpitaux, saturés de patients atteints du coronavirus, font appel à la technologie pour permettre aux malades de rester en contact avec leurs proches. C'est le cas des soignants de l'hôpital privé Jacques Cartier de Massy, en Ile-de-France, qui utilisent ainsi une tablette tactile pour réaliser des conversations vidéos.

"On montre la chambre, on montre comment va la patient. Si les patients sont réveillés, ils arrivent à communiquer avec leurs familles via l'écran. Pour ceux qui le souhaitent, on fait également des vidéos pour les proches qu'on envoie ensuite via Skype", détaille Sophie, interne en médecine, à l'hôpital Jacques Cartier.

Pour l'étudiante, le recours aux tablettes permet "d'avoir un contact avec les familles". "C'est comme si elles étaient avec nous pour les soins et pendant la journée", ajoute-t-elle.

"Émotionnellement c'est extraordinaire"

Les capacités en réanimation de cet établissement privé ont été démultipliées, passant de 15 lits habituellement à 51 pour une trentaine de soignants. Chaque patient en réanimation nécessite la mobilisation de quatre à cinq personnes. 

"On est dans un service où il y a une hypertechnologie, puisque c'est de la réanimation. On ne doit pas s'empêcher d'avoir une relation humaine. Émotionnellement c'est extraordinaire. Les proches sont contents de nous voir et de découvrir l'environnement hospitalier. Ils apprécient d'échanger avec nous et d'enfin mettre un visage sur ceux qu'ils ont un téléphone. C'est une charge émotionnelle très importante et nous ça nous fait du bien", s'enthousiasme Cyril Goulenok, médecin réanimateur à l'hôpital Jacques Cartier. 

Les conversations vidéos sont, de l'avis des soignants, plus rassurantes que les appels téléphoniques pour les familles. Elles sont, pour elles, une fenêtre sur ce qu'il se passe derrière les portes d'un service de réanimation.

Clément Boutin