#HarcelementDomicile: les travailleurs à domicile dénoncés sur Twitter

Plusieurs femmes ont témoigné de leurs expériences sur Twitter. (Photo d'illustration) - Damien Meyer - AFP
Tout part d'un simple tweet. Sur le réseau social à l'oiseau bleu, la blogueuse Buffy Mars relate la mésaventure qui lui est arrivé avec un technicien d'Orange, passé un peu plus tôt à son domicile pour une intervention.
En fin de matinée lundi, elle reçoit un SMS du technicien, qui cherche à lancer la conversation en complimentant son "très beau sourire". Conscient de sa démarche déplacée, il déclare de lui-même que son initiative n'est "pas très pro" et s'excuse de la gêne. La blogueuse partage une capture d'écran du message sur Twitter, qu'elle accompagne de sa réponse.
"Bonjour. En effet, ce n'est pas très pro. J'ai pris contact avec le service réclamation Orange. Cela va être remonté à votre service. Très bonne journée", lui signifie-t-elle.
En relatant son histoire, Buffy Mars se retrouve dans les Tendances France. Des utilisateurs du réseau social l'accusent alors d'exagérer, certains allant jusqu'à l'insulter. Elle reçoit tout de même le soutien d'autres femmes, qui lancent le mot-dièse #HarcèlementDomicile pour partager leurs mésaventures avec les travailleurs à domicile.
"Pendant des mois, l'électricien envoyé par mon propriétaire m'a laissé des messages dans ma boîte aux lettres, sous ma porte… Et quand je l'ai signalé à mon propriétaire, sa réaction a été: 'Vous lui avez tapé dans l'œil, offrez-lui un café'", raconte par exemple une utilisatrice.
Une pratique illégale
Récupérer un numéro de téléphone dans un fichier client, comme l'a fait le technicien d'Orange, est pourtant interdit par la loi. "Les données sont collectées pour des finalités déterminées, explicites et légitimes et ne sont pas traitées ultérieurement de manière incompatible", établit la loi Informatiques et Libertés, qui stipule également qu'"un traitement des données à caractère personnel doit avoir reçu le consentement de la personne concernée".