Évacuation à Tolbiac: premières images des dégradations du site
La faculté parisienne de Tolbiac, occupée depuis le 26 mars par des opposants à la réforme de l'accès à l'université, a été évacuée au petit matin ce vendredi. 100 personnes ont été délogées par 280 CRS lors de l'opération, lancée à 5 heures et conclue une heure plus tard. Une interpellation a eu lieu, pour outrage et rébellion.
Le ministère de l'Intérieur a confirmé que le site serait fermé pour "des raisons de sécurité et de remise en état". De fait, des photos de la préfecture de police de Paris présentent les dégradations occasionnées par l'occupation des locaux, entre murs tagués, distributeurs forcés et couchages de fortune.








L'"immense soulagement" du président de l'université
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé la fin de l'intervention sur Twitter, rappelant qu'elle avait été demandée par le président de l'université Paris-1 et martelant que "partout l'État de droit sera rétabli".
Georges Haddad, le président de l'université Panthéon-Sorbonne, a exprimé son "immense soulagement" à l'antenne de BFMTV après l'évacuation: "Je tiens à remercier du fond du coeur les forces de l'ordre, la préfecture de police, pour le savoir-faire et la façon dont cela a été géré. Je suis heureux qu'il n'y ait aucun blessé".
"Il est un peu tôt pour évaluer le montant des dégâts", a-t-il ajouté. Mardi, il les estimait à près d'un "million d'euros". Il avait évoqué un "vrai capharnaüm" où il se passait "des choses indignes": "la violence, la drogue, le sexe même", avait-il énuméré.
Réveillés par les CRS
Ce matin, le préfet de police a assuré sur BFMTV que l'opération "s'est passée avec beaucoup de maîtrise, beaucoup de calme, sans incident", précisant que certains occupants "sont partis dès l'arrivée des forces de l'ordre".
Le son de cloche est différent du côté des étudiants, comme en témoigne l'une d'entre eux:
"Ils nous ont matraqués, ils nous ont traités comme des chiens", a-t-elle dénoncé après l'opération. "200 CRS face à des étudiants qui ne sont pas armés, ils sortent les gazeuses... Ce n'est pas normal."