Essence : hausse des prix, baisse des pleins

Le litre de super sans plomb 95 est toujours au-dessus de la barre des 1,40 euro (à 1,4081 euros), tandis que le litre de gazole a atteint le record de 1,3344 euro - -
La vente de carburant baisse en France au mois de mars. Pas de chiffres officiels, on ne les connaîtra réellement qu'à la fin de l'année, mais c'est une tendance. Ce qui est sûr, c'est qu'essence et gazole sont touchés par la baisse en mars, alors que sur l'ensemble de l'année 2007, seules les ventes d'essence avaient baissé.
Cette fois, l'augmentation spectaculaire des prix du pétrole pourrait avoir un impact réel sur le comportement des automobilistes à la pompe.
Selon les chiffres de l'UFIP (Union française de l'industrie pétrolière) publiés mercredi 9 mai, les prix des carburants en France ont atteint de nouveaux records la semaine dernière, pour la quatrième semaine consécutive. Le litre de super sans plomb 95 est toujours au-dessus de la barre des 1,40 euro (à 1,4081 euros), tandis que le litre de gazole a atteint le record de 1,3344 euro.
Jean-Louis Schilansky, le délégué général de l'Union française des industrie pétrolières, explique « en janvier et février, on était plutôt sur la tendance de 2007, et puis en mars la consommation a chuté aussi bien pour le gazole que pour l'essence, ce qui est un peu une surprise. On attend avec impatience les chiffres d'avril pour voir s'il y a vraiment un impact sur la consommation ».
Quel comportement les automobilistes adoptent-ils ?
Christian Roux tient une station service à La Rochelle (Charente-maritime) et est le président des propriétaires exploitants de stations services. Il constate que « les gens font des pleins utiles : ils se servent moins de la voiture qu'avant, notamment pour des trajets qui ne méritaient peut-être pas de sortir la voiture. On s'aperçoit qu'ils partent un peu moins en week-end car le carburant est devenu un poste de dépense qu'ils considèrent comme important ».
Exemple avec Olivier qui habite en Seine-Saint-Denis et travaille à Paris : « Je prends plus les transports parce qu'avec le prix qui augmente, ça devient difficile. Avant j'allais des Lilas jusqu'à la Porte de Versailles. Maintenant, c'est métro, bus et tram. C'est plus long et plsu galère, mais on n'a pas le choix. L'essence me coûte 20 euros par semaine et un titre de transports pour le mois, c'est 40 euros. Le calcul est vite fait ».