"Pas tant que ça": Pap Ndiaye reconnait que le retour facultatif des maths au lycée n'a entraîné que peu d'inscriptions

Le retour des maths au tronc commun du programme de première en septembre ne séduit pas. - Yann COATSALIOU © 2019 AFP
"Pas tant que ça". Interrogé dans les colonnes du Parisien de dimanche sur le nombre de lycéens ayant choisi d'ajouter une heure et demie de mathématiques hebdomadaire à leur rentrée en classe de première en septembre prochain, le ministre de l'Éducation nationale Pap NDiaye n'a pas cherché à se cacher. La mesure, qui figurait au programme du président-candidat, n'a pas fait recette.
"Pas formidables" sur la communication
Ce qui devait marquer le retour en grandes pompes au programme d'une matière que la réforme du lycée avait fait disparaître du tronc commun en 2019 sera donc des plus discrets. Il faut dire - comme Emmanuel Macron l'a lui-même précisé le 2 juin dernier lors d'un déplacement à Marseille - que ce rétablissement des cours de maths n'aura qu'un caractère facultatif à la rentrée prochaine.
Pap NDiaye a encore expliqué cette déception par "d'autres facteurs". "D'abord, on l'a annoncé tard", a-t-il commencé, avant d'enchaîner: "On n'a sans doute pas été formidables non plus dans la communication puisque nos remontées font état d'un certain flou sur le sujet".
Obligatoire à la rentrée 2023?
Ce lundi et toujours auprès du quotidien francilien, Carole Zerbib, proviseure adjointe du lycée Voltaire dans le XIe arrondissement de Paris, membre du syndicat SNPDEN-Unsa, n'a enregistré que 24 inscriptions sur 150 possibles à la rentrée. Elle a éclairé les propos de son ministre de tutelle: "L'annonce de ce retour des maths s'est faite tardivement, après les conseils de classe et les réinscriptions des élèves. Ces derniers n'ont pas pu en parler avec leurs enseignants et leurs familles dans le cadre d'un projet de réorientation."
Un constat d'échec en prélude à un enterrement du dispositif? Au contraire selon Pap NDiaye, qui plaide pour passer à la vitesse supérieure, comme il l'a encore affirmé au Parisien dimanche: "Tout cela peut nous encourager au caractère obligatoire en 2023". "C'est l'hypothèse la plus probable", a-t-il insisté.
