BFMTV
Education

Moselle: des ateliers "fusil d’assaut" à l’école

Des enfants âgés d'à peine 10 ans, en position du tireur couché, un fusil d’assaut en main... L'image a de quoi choquer. Il s'agit pourtant d'un atelier scolaire destiné à faire découvrir aux jeunes élèves le "lien armée-nation".

Vendredi dernier avait lieu un drôle d'atelier découverte à destination des élèves de l’école élémentaire de Flastroff, en Moselle. Des militaires du 40e régiment des Transmissions de Thionville sont venus dans l'établissement scolaire afin de proposer aux enfants, âgés de six à dix ans pour la plupart, "une information-découverte dans le cadre du lien armée-nation", rapporte Le Républicain Lorrain.

Au programme de la journée: "des démonstrations de transmissions et de matériel de protection NBC" (nucléaire-bactériologique-chimique), la découverte de plusieurs véhicules ou encore celle des joies de la "ration de combat", explique une note d’intention décrivant les exercices prévus les 9 et 10 octobre pour ce détachement de la 10e compagnie.

Julien a participé à l'atelier. "C'était plutôt bien", a expliqué à BFMTV le petit garçon. Il reconnaît qu'il a "trouvé ça bizarre mais intéressant".

Sa mère en revanche n'y voit "rien de choquant" et peut-être l'occasion de susciter des vocations. mais ça n'a pas donné envie à son fils de s'engager.

Le directeur de l'école convoqué

Même réaction à l'Inspection académique de Moselle. Celle-ci a par ailleurs décidé de convoquer ce jeudi le directeur de l'école élémentaire, qui est également enseignant de la classe concernée, nous apprend Loractu.fr.

"Le directeur fait l'objet d'une convocation devant son responsable d'arrondissement, c'est un acte administratif en vue d'un entretien" a affirmé le Directeur de l'Inspection académique du département.

"Des partenariats sont régulièrement noués entre les écoles avec les pompiers, l'armée, la police, des artistes (...) c'est normal et cela participe à la construction citoyenne des enfants", explique Antoine Chaleix, mais "cette photo est choquante", reconnaît-il.

Pourtant pour le maire de la ville, Roland Schneider, et la direction de l’école, il n'y avait pas de quoi s'insurger. "Il y a deux ans, à peu près la même opération a été menée et cela n’a dérangé personne", affirme-t-on. Quant à la manipulation des armes, on tient à préciser qu'elle s'est faite sur "le parking immédiatement voisin de la cour de l’école et pas au sein de l’établissement proprement dit".

M.G.