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Société

Ecotaxe : le gouvernement rejette l'ultimatum breton

« L'ultimatum ne fait pas partie de la République », a dit le ministre de la Défense

« L'ultimatum ne fait pas partie de la République », a dit le ministre de la Défense - -

Le gouvernement ne se pliera pas au chantage des "bonnets rouges" bretons qui avaient laissé au gouvernement jusqu'à midi pour supprimer l'écotaxe.

Le gouvernement ne se pliera pas à l'ultimatum des "bonnets rouges" bretons qui menaçaient de nouvelles actions si la suppression de l'écotaxe n'intervenait pas avant ce mercredi midi, ont déclaré Jean-Yves Le Drian et Benoît Hamon.
Un peu plus tôt, le maire (divers gauche) de Carhaix (Finistère), Christian Troadec, l'un des chefs de file du collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne" avait exigé « une annonce officielle de la suppression de l'écotaxe pour la Bretagne ».
« Le gouvernement a compris l'ampleur des difficultés », a assuré mercredi sur France Inter le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, ancien président de la région Bretagne.
Mais « l'ultimatum ne fait pas partie de la République, on ne travaille pas comme ça », a-t-il prévenu.

« La violence, ça ne donne pas des droits »

Le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire Benoît Hamon, également d'origine bretonne, a lui aussi dénoncé la stratégie des "bonnets rouges".
« L'ultimatum, sinon quoi ? Sinon on casse ? Si c'est cela, la violence, ça ne donne pas des droits. Ça ne donne pas des droits à un chantage sur le gouvernement », a-t-il réagi sur France 2.
« Il faut aussi dire que demain, il y aura besoin d'argent public pour la Bretagne. Cet argent public, on va le prendre où ? Dans les caisses de l'Etat. On ne va pas en prendre aux Picards, aux Normands, aux Aquitains... », a-t-il plaidé.
« Je comprends la colère et le mécontentement des Bretons, comme je comprends la colère et le mécontentement de tous les Français qui voient une usine qui ferme », a ajouté le ministre.

La rédaction