Economies : supprimer le Conseil économique et social ?

Sauvons l'Etat sur RMC ! Avec vos idées pour sauver l'économie de notre pays, la chasse au gaspillage est ouverte. Ce mercredi, RMC s’est penché sur la question du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Faut-il le supprimer ?
Des économies sont possibles pour sortir la France du gaspillage financier. RMC s’est intéressé ce mercredi à la proposition de Christophe, 32 ans originaire de Calvi (Haute-Corse). Il a suggéré sur RMCTalk.fr de supprimer le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Le CESE est un organisme méconnu qui existe dans sa forme actuelle depuis le début de la Vè République, en 1958. Troisième assemblée dans la Constitution après le Sénat et l’Assemblée nationale, le CESE réunit 233 personnes représentants des organisations en tous genres : salariés, entreprises, exploitants agricoles, artisans, professions libérales, fédérations d'étudiants, d'auberges de jeunesse, de scouts, de la mutualité française, de consommateurs... Son rôle : que tous les acteurs de la vie économique, sociale et environnementale travaillent ensemble sur les grands sujets de société (handicap, retraite, autisme, laïcité...) et qu'ils proposent au gouvernement des réponses à ces questions.
Un organisme sous exploité
Si le CESE existe depuis 1958 et qu’il est la troisième assemblée, paradoxalement le gouvernement se passe pratiquement toujours de son avis. Peu de rapports sont commandés : 8 seulement l’an dernier. Et ces rapports reviennent donc très chers. L’Etat débourse chaque année près de 40 millions d’euros pour faire fonctionner le CESE, auxquels s’ajoutent 40 autres millions des collectivités locales destinés aux assemblées régionales présentes partout en France comme le constate Hervé Mariton député UMP de la Drôme : « 40 millions d’euros de coût de fonctionnement pour le Conseil économique national, à peu près le même ordre de grandeur pour les Conseils économiques et sociaux régionaux. Le Conseil économique et social est censé publier des rapports qui éclairent l’action publique. La réalité c’est que ces rapports ne sont pas consultés ».
« En Allemagne on dialogue, en France on rentre en conflit »
Jean-Paul Delevoye est président du Conseil économique et social. Selon lui, le CESE est une institution qui a son importance : « Ce n’est pas un lieu de pouvoir mais un lieu de conseil où l’ensemble des organisations représentatives de la société civile peuvent essayer de se mettre d’accord plutôt que de se combattre. La France à un problème par rapport à l’Allemagne. En Allemagne on dialogue, en France on rentre en conflit. Ce lieu peut donc être un endroit pour le dialogue où les gens préparent l’avenir de la société en n’étant pas contraint par des échéances électorales. Nous avons la capacité ici de pouvoir aborder les sujets quoi fâchent entre hommes et femmes responsables qui ont envie de trouver des solutions ».
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