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Diabète: une maladie qu'on soigne mais dont on ne guérit pas

Un diabétique mesure son taux de sucre.

Un diabétique mesure son taux de sucre. - Tomwsulcer - Wikimedia Commons - CC

Le diabète est un mal qui touche des millions de Français et dont on entend beaucoup parler sans forcément bien le connaître. "Type 1" ou "type 2", "glycémie", "cécité", "insuline", "sucre"... A l'occasion de la Journée mondiale du diabète, BFMTV.com fait le point sur la réalité que recouvre cette maladie.

Le diabète reste une maladie qu'on soigne bien mais dont il est encore impossible de guérir. A l'occasion de la Journée mondiale de cette pathologie, BFMTV.com vous explique qui en est atteint et comment on peut, dans certains cas, limiter les risques.

Que se passe-t-il dans le corps d'un diabétique?

Chez un diabétique, les sucres sont mal assimilés et mal stockés par l’organisme. Cela se caractérise par une hausse du taux du taux de sucre, ou glucose, dans le sang.

L'insuline, l'hormone qui régule naturellement le taux de glucose, appelé glycémie, est normalement produite en continu toute la journée et en pics après chaque repas. Elle permet au glucose de passer du sang dans l'organisme. C'est ce phénomène qui ne fonctionne pas, ou mal, chez les diabétiques: leur glucose reste dans le sang.

Pourquoi parle-t-on de plusieurs types de diabète?

Chez un diabétique, et pour une raison encore inexpliquée, certaines cellules du pancréas qui produisent l’insuline sont attaquées (type1) ou défaillantes (type2) (voir vidéo ci-dessous). 

Le diabète dit de type 1 concerne 10% des malades et est habituellement découvert chez les enfants, les adolescents ou les jeunes adultes. Le diabète de type 2, qui peut se déclarer chez des adultes de plus de 40 ans, est souvent lié à l’obésité. Avec la sédentarisation et le vieillissement de la population, il est en hausse et concerne désormais 85% des diabétiques. Les 5% restant relèvent d’autres types de diabètes.

Existe-t-il une forme de prévention?

Les causes du diabète sont mal connues. Si la recherche avance, il reste impossible de prévenir un diabète de type 1, considéré comme une maladie auto-immune.

Quant au diabète de type 2, des prédispositions génétiques existent parfois, mais le surpoids, le manque d’activité physique et le vieillissement sont aussi des facteurs. Il est donc indispensable, surtout si des antécédents familiaux existent, d’avoir une alimentation équilibrée et de pratiquer une activité physique. Les patients à risque doivent être surveillés dès 35 ans.

Comment le détecte-t-on ?

Soif importante, fréquente envie d'uriner et un amaigrissement rapide peuvent être des signes d'un diabète de type 1. Mais de très nombreux cas de diabète sont ignorés. On estime que 10 ans peuvent s’écouler entre les premières hyperglycémies et le diagnostic d'un diabète de type 2. Le diabète est alors souvent découvert en raison d'une complication liée à la maladie (trouble de l'érection, baisse de l'acuité visuelle, infarctus...).

Pour le diagnostiquer de façon sûre, il suffit de pratiquer un dosage de la glycémie en laboratoire. 

Comment se traduit la maladie ?

Le diabète est une maladie sans symptôme, qui ne fait pas mal. Mais les complications peuvent être nombreuses. L'excès de sucre dans le sang, les hyperglycémies répétées, provoquent une altération des nerfs, des vaisseaux, de certaines cellules. Plusieurs organes peuvent en subir les conséquences: les reins, le coeur, les yeux, les pieds...Il existe aussi des risques de coma diabétique, provoqués par une hypoglycémie ou une hyperglycémie.

En France, le diabète touche quasiment 4 millions de personnes dont 3 millions sont sous traitement comme le précise l'Institut national de veille sanitaire. En hausse depuis 2006, il cause 30.000 décès chaque année.

Quels sont les traitements ?

Le diabète se soigne, mais ne se guérit pas. Les diabétiques de type 2 sont dans un premier temps traités avec des médicaments anti-diabétiques. Mais l’unique traitement pour le diabète de type 1 est l’apport d’insuline sous forme d’injection ou via une pompe. 25 millions de malades sont traités ainsi dans le monde. Ils doivent se faire jusqu'à 4 injections par jour, pour reproduire la diffusion naturelle de l’insuline, mais le dosage pour éviter les variations glycémiques reste difficile à réaliser. 

Aurélie Delmas