Des étudiants de Lille 2 demandent l'annulation des examens

L'annulation des examens à venir a été votée lors d'une assemblée générale qui s'est tenue mardi après-midi au campus Moulins de l'université de Lille.
Le campus de Moulins de l'université de Lille, où sont inscrits environ 9.000 étudiants, est bloqué depuis ce jeudi matin par une centaine de protestataires.
"Depuis ce matin, le campus est bloqué à la suite du vote d'une AG spontanée mardi. On a voté l'annulation des examens à venir afin de préserver l'égalité sociale des candidats du fait de la grève des cheminots" (qui peut pénaliser certains élèves les jours d'examens), a expliqué à l'AFP Nicolas, 21 ans, étudiant en science politique et militant Jeunes insoumis.
Selon La Voix du Nord, les étudiants grévistes ont voté "le blocus illimité de la faculté tant que l’annulation des examens terminaux ne sera pas prononcée, c’est-à-dire la validation de facto du semestre pour tous les étudiants".
"Beaucoup d'étudiants ne vont pas pouvoir venir à leurs examens"
Ils protestent notamment contre l'accès aux examens rendu difficile par la grève des cheminots.
"Avec la grève des cheminots, beaucoup d'étudiants ne vont pas pouvoir venir à leurs examens. Par exemple lundi, les TER de Valenciennes, il n'y en a qu'un sur cinq. Donc les étudiants, ils vont partir à 5h de chez eux pour rentrer à 22h? Ce ne sont pas des conditions d'études favorables", déplore une jeune femme au micro de BFMTV ce jeudi.
"On est dans une faculté publique, c'est un service public. Ce qu'on demande à un service public, c'est l'égalité entre tous les usagers", résume-t-elle.
"Rien à dire, tout à faire", "annulation des examens" ou "sélection, mange tes morts" pouvait-on lire sur des tags et banderoles à proximité de l'entrée principale de cette faculté de sciences juridiques, politiques et sociales, implantée dans ce quartier populaire de Lille.
"Un petit groupe de personnes décident pour tous"
Plusieurs étudiants regrettaient, eux, ce blocage: "un petit groupe de personnes décident pour tous. On voudrait poursuivre normalement notre scolarité alors qu'on a terminé dans deux semaines", a dit Thomas (prénom d'emprunt), en master 2, qui s'apprêtait à rejoindre un bar où son cours devait être donné.
D'autres étudiants fustigeaient la revendication des protestataires d'attribuer un dix majoré à tous les élèves: "C'est un peu gros comme demande un 10 pour tout le monde", a également estimé Marc (prénom d'emprunt).
Le Premier ministre Edouard Philippe a assuré ce jeudi, comme la ministre de l'Enseignement supérieur, que les examens dans les universités auraient "évidemment" lieu.
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