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Santé

Villepinte: plus gros cluster de Covid-19 en prison avec près de 180 cas

prison de Villepinte en Seine-Saint-Denis (illustration)

prison de Villepinte en Seine-Saint-Denis (illustration) - Thomas Samson - AFP

621 prisonniers ont été testés dernièrement lors d'une opération massive de dépistage au sein de l'établissement. Les parloirs ont été supprimés pour les détenus positifs ou cas contact.

La maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis) compte 179 détenus positifs au coronavirus, soit le plus gros foyer de Covid-19 actuel dans les prisons françaises, dont plusieurs sont touchées par la nouvelle flambée épidémique liée au variant Omicron, a indiqué jeudi le chef de l'établissement.

621 prisonniers testés

"Aujourd'hui, nous avons 179 personnes détenues qui sont positives. Nous sommes montés à 202 le 1er janvier", sur un total de 988 détenus, à la suite d'une opération de dépistage massif menée deux jours plus tôt, a déclaré le directeur de la prison Michaël Merci, à l'occasion d'une visite de l'établissement.

Ce dépistage a été organisé après la détection de deux cas positifs le 22 décembre, avec présence du variant Omicron, plus contagieux, a-t-il expliqué.

621 prisonniers ont accepté de réaliser un test, parmi lesquels 168 se sont révélés positifs.

"Lorsque nous avons eu connaissance de la présence du variant Omicron, nous avons pris des mesures immédiatement", assure le directeur.

Les parloirs supprimés pour les détenus positifs ou cas contact

Toutes les activités collectives (bibliothèque, salle de sport) ont ainsi été supprimées, tout comme le travail aux ateliers. Des combinaisons intégrales et des masques FFP2 ont été distribués aux surveillants lorsqu'ils sont dans les bâtiments de détention et aux détenus qui continuent à travailler (buanderie, cuisine, distribution des repas...)

Par ailleurs, les parloirs ont été supprimés pour les détenus positifs ou cas contact. Ils sont maintenus pour les autres, mais avec une paroi de plexiglas sur toute la hauteur.

Pour tous les cas détectés le 30 décembre, l'isolement prendra fin le 9 janvier. Ensuite, "si d'ici 15 jours il n'y a pas de reprise épidémique, on pourra procéder à des allègements" des restrictions, espère Michaël Merci.

Le ministère de la Justice doit faire un point national jeudi dans l'après-midi sur la situation sanitaire dans les prisons françaises.

Lors du dernier bilan communiqué, établi le 27 décembre, 370 contaminations étaient dénombrées parmi les quelque 70.000 détenus et 448 parmi le personnel (sur environ 40.000 agents).

G.H. avec AFP