Sommeil: ils ne dorment que 4h par nuit
Quel point commun entre Napoléon Bonaparte, Victor Hugo, Winston Churchill, Emmanuel Macron? Tous sont ce que l'on appelle de "petits dormeurs". Autrement dit, ces personnalités avaient ou ont un besoin de sommeil naturellement limité. Dormir peu, quatre ou trois heures par nuit, fait de vous soit le chanceux qui n'a pas besoin de faire de longues nuits pour récupérer, soit la personne fatiguée qui doit affronter des "coups de pompes" au cours de sa journée.
Temps de sommeil choisi contre temps de sommeil subi? Le débat ne se pose en réalité pas en ces termes. Depuis quelques années déjà, des études scientifiques ont permis d'identifier l'origine génétique de la capacité hors-norme de récupération des "vrais" petits dormeurs. Il faut entendre par là, ceux qui malgré une nuit de sommeil divisée par deux ou plus par rapport au reste de la population, restent dynamique et en forme tout au long de la journée. Ils ne représentent pas plus de 1% de la population.
Ne pas confondre petite nuit et insomnie
Bien sûr, tous les petits dormeurs ne sont pas "programmés" pour l'être. Dans une majorité de cas, ce déficit de sommeil est subi. Il résulte alors de troubles médicaux ou d'une contrainte extérieure à l'individu, souvent professionnelle. La journée est alors ponctuée de coups de barre, voire d'endormissements. Jacques Chirac, petit dormeur bien connu, était pour sa part adepte des micro-siestes qui lui permettaient de récupérer entre deux interventions publiques, comme le rappelait le Lab d'Europe 1.
Les effets à court terme du manque de sommeil sont une irritabilité, de l'anxiété et un déficit de l'attention. A plus long terme, des conséquences physiques apparaissent: troubles cardio-vasculaires ou déclenchement d'un diabète de type II. La dépression est aussi une conséquence d'une diète hypnique trop prolongée.