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Selon Olivier Véran, Omicron sera majoritaire "entre Noël et le Nouvel An" en France

Ce variant, beaucoup plus contagieux que le variant Delta, double son nombre de cas tous les deux ou trois jours. Il représente actuellement environ 20% des cas de Covid-19 détectés.

La part du variant Omicron, parmi les contaminations au Covid-19 en France, sera majoritaire "entre Noël et le Nouvel An", a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran ce mercredi sur BFMTV/RMC. Actuellement, la part de ce variant "est d'environ 20%, sans doute 30 ou 35% en Île-de-France" a précisé le ministre, mais elle progresse vite car Omicron est beaucoup plus contagieux que les autres variants.

"Là où le Delta se multipliait par deux, c'est à dire doublait le nombre de malades en douze jours", le variant Omicron, "se multiplie tous les deux à trois jours. Donc si c'est 20% à l'échelle du pays aujourd'hui, cela veut dire que c'était environ 10% il y a deux jours, 5% il y a quatre jours", souligne Olivier Véran.

D'après ces observations, "dans deux jours on sera déjà à 35/40% et donc dans quatre ou cinq jours, juste après Noël, [Omicron] devrait être, selon toute vraisemblance, majoritaire dans notre pays".

"100.000 contaminations par jour d'ici la fin du mois"

Avec cette forte circulation du variant Omicron, les autorités sanitaires s'attendent à "100.000 contaminations par jour d'ici à la fin du mois", déclare le ministre de la Santé. Mais il est encore difficile d'évaluer la virulence de ce virus aujourd'hui, et donc de prévoir l'impact de cette vague de cas sur les hospitalisations.

"Là il se multiplie à une vitesse telle qu'il arrive en même temps partout sur la planète" et que "le seul pays pour lequel nous avons du recul c'est l'Afrique du Sud", déclare Olivier Véran.

Y est observé "un impact sanitaire faible, avec peu d'hospitalisations par rapport au nombre de contaminations". Mais le ministre de la Santé rappelle que la population sud-africaine est plus jeune, et fait donc globalement moins de cas graves.

Ensuite "l'Afrique du Sud a été traversée par les autres vagues de façon plus forte que nous, ce qui fait qu'il y avait déjà un niveau d'immunité qui était très important. Mais a contrario, ils sont moins vaccinés que nous". Le ministre assure que l'évolution de ce variant est surveillée "de près, le monde entier regarde cela de près".

Salomé Vincendon
Salomé Vincendon Journaliste BFMTV