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Santé

Rassemblements familiaux: le gouvernement assure qu'il "n'enverra pas de policiers chez les gens"

Si les autorités québecoises ont décidé d'interdire les rassemblements familiaux à domicile, le gouvernement français préfère compter sur la responsabilité de chacun.

"Nous parions sur la responsabilité individuelle". Interrogé ce vendredi matin sur LCI sur une éventuelle réduction drastique des réunions familiales demandée aux Français, le porte-parole du gouvernement a assuré que "des policiers ne seront pas envoyés chez les gens pour savoir avec qui ils sont". Mais "dans les territoires où le virus circule le plus, on recommande de réduire le nombre de contacts sociaux que l'on a", a nuancé Gabriel Attal.

Jeudi soir, dans le cadre de sa conférence de presse hebdomadaire, le ministre de la Santé était interrogé sur l'interdiction des rassemblements familiaux à domicile en vigueur dans la province du Québec où les autorités peuvent procéder à des contrôles, voire à des verbalisations.

"La France est le pays des libertés fondamentales. Vivre avec le virus, cela ne veut pas dire vivre en renonçant à nos libertés et nos valeurs", a répondu Olivier Véran.

"Je ne dis pas que le Canada est un pays qui n'a pas de valeurs mais nous sommes dans un pays qui a une histoire différente. Certains pays obligent les personnes qui sont cas contact à rester chez elles avec des contrôles, des amendes et parfois même des peines de prison. Ce n'est pas le choix que nous avons fait en France, ni d'ailleurs dans la plupart des pays européens, parce que nous fonctionnons sur la confiance, sur l'accompagnement, sur l'écoute", a expliqué le ministre.

"Faites gaffe chez vous"

Alors que la situation sanitaire se dégrade en France, et que plusieurs grandes métropoles pourraient passer en zone d'alerte maximale ces prochains jours, Olivier Véran a lui aussi appelé à "la solidarité et à l'esprit de responsabilité des Français".

"Faites attention, faites gaffe chez vous, réduisez les contacts, n'invitez pas 20 copains à faire la fête parce qu'on ne peut plus sortir dans les bars. Cela n'aurait aucun sens", a déclaré le ministre, visant particulièrement les jeunes.

"Je suis convaincu que les jeunes savent qu'il y a un risque pour les personnes fragiles qu'ils aiment et qui sont plus vulnérables qu'eux. La jeunesse a l'occasion de faire preuve d'une solidarité exemplaire", a-t-il affirmé.

Mélanie Rostagnat Journaliste BFMTV