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Que faire si vous pensez être victime d'une piqûre sauvage lors d'un événement festif?

Photo d'illustration.

Photo d'illustration. - Sebastien SALOM-GOMIS © 2019 AFP

Dépôt de plainte, prise en charge, examen toxicologique... BFMTV.com vous explique la marche à suivre.

Concerts, boîtes de nuit, festivals... depuis plusieurs mois, des centaines de cas de piqûres suspectes ont été rapportés lors d'événements festifs en France. Selon un premier bilan policier publié le 16 juin et révélé par Le Figaro, plus de 800 plaintes ont été déposées.

Ce phénomène, qui se multiplie, peut inquiéter. Voici la marche à suivre si vous pensez être victime d'une agression à la piqûre.

· Prévenir ses proches

Si vous repérez une piqûre sur votre corps pendant l'événement, il est nécessaire de prévenir immédiatement vos proches ou les personnes qui sont avec vous. En effet, dans le cas où l'injection contiendrait un produit toxique, il ne faut pas laisser le temps à la drogue d'agir car vous pourriez perdre votre lucidité et ne plus être en mesure de chercher du secours.

Si possible, notez ensuite l'heure de la découverte et, si la trace de piqûre est visible, prenez une photo. Cela pourra servir de preuve.

· Porter plainte

L'important est d'agir le plus rapidement possible. D'abord afin d'éviter la disparition des preuves mais également pour éviter le risque d'infection ou que la potentielle substance injectée ait le temps de faire effet.

Si votre état ne nécessite pas une prise en charge médicale immédiate, il faut se rendre au commissariat ou en gendarmerie pour déposer une plainte. Effectivement, parfois les témoignages évoquent un état de faiblesse, d'inconscience et des épisodes de crises d'angoisse. Il est toutefois difficile de dissocier les effets d’une piqûre de ceux des substances, comme l’alcool, ingérées en amont par les victimes ou du stress entraîné par la découverte de la piqûre.

· Réaliser un examen toxicologique

Lors du dépôt de plainte, vous effectuerez des prélèvements toxicologiques. Il s'agit ici d'une analyse large qui permet de chercher beaucoup de substances différentes qui pourraient se trouver sur ou dans la seringue. En effet, il y a un mystère autour du produit qui est injecté puisque dans la quasi-totalité des cas, aucune substance de produits toxiques n'est trouvée, ce qui complique notamment le travail des forces de l'ordre.

Il est recommandé de faire cet examen rapidement puisque certaines substances disparaissent vite. C'est notamment le cas du GHB qui disparaît au bout de six à huit heures dans le sang après l'infection. Généralement, on va également vous donner un traitement préventif anti-hépatique et contre le VIH. En effet, en cas de piqûre, il peut y avoir un risque d’être contaminé par une infection virale.

Si la victime ne souhaite pas déposer plainte, elle doit quand même aller dans un service d’urgences pour passer ces examens.

· Prévenir la structure de l'événement

Ensuite, il est fortement recommandé de prévenir la structure de l'événement où a eu lieu l'agression. Ils pourront ainsi faire preuve de plus de surveillance et cette mise en garde pourra aider d'autres éventuelles victimes.

Le ministère de l’Intérieur rappelle que pour toute question, les concernés peuvent contacter le service d'urgence "Drogue Info Service", disponible 7 jours sur 7, de 8 heures à 2 heures du matin. Cet appel au 0 800 23 13 13 est anonyme et gratuit.

Enfin, si vous êtes témoin d'une agression à la piqûre, il est nécessaire d'accompagner la victime. Si celle-ci est consciente, suivez la procédure ci-dessus. Dans le cas contraire, appelez directement les services d'urgence.

Salomé Robles