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Politique

Vote de l'interdiction de la burqa en public en Belgique

Les députés belges se sont prononcés jeudi à une très large majorité en faveur de l'interdiction de la burqa dans les lieux publics. /Photo prise le 2 avril 2010/REUTERS/Régis Duvignau

Les députés belges se sont prononcés jeudi à une très large majorité en faveur de l'interdiction de la burqa dans les lieux publics. /Photo prise le 2 avril 2010/REUTERS/Régis Duvignau - -

BRUXELLES - Les députés belges se sont prononcés jeudi à une très large majorité en faveur de l'interdiction de la burqa dans les lieux publics. La...

BRUXELLES (Reuters) - Les députés belges se sont prononcés jeudi à une très large majorité en faveur de l'interdiction de la burqa dans les lieux publics.

La loi prévoit une amende allant de 15 à 25 euros pour toute personne étant dans un lieu public "le visage masqué ou dissimulé en tout ou en partie, de manière telle qu'elle ne soit pas identifiable".

Une peine de prison de un à sept jours peut aussi être infligée et, dans certains cas, la sanction pourra être décidée directement par les villes ou les communes.

Après avoir été endossé à l'unanimité par une commission parlementaire fin mars, le texte a sans surprise été adopté à la Chambre par 136 votes en faveur et deux abstentions. Il devrait entrer en vigueur dans les prochains mois après son adoption par le Sénat.

Cependant, la démission du gouvernement et la perspective d'une dissolution du Parlement en vue d'élections législatives qui devraient être convoquées pour la mi-juin pourraient retarder le processus.

En France, où le Conseil d'Etat a jugé qu'une interdiction totale présenterait de "sérieux risques" constitutionnels et ne "pourrait trouver aucun fondement juridique incontestable", une loi similaire devrait être présentée courant mai avec pour objectif une adoption en septembre. (voir )

Les libéraux francophones belges, à l'origine du projet de loi, ont fait valoir que ne pas pouvoir identifier les personnes qui ont le visage dissimulé constitue un risque pour la sécurité et que le voile intégral emprisonne la femme.

Daniel Bacquelaine, à l'origine du texte, a souligné que les bourgmestres (maires) auraient la faculté de suspendre la loi lors de festivités telles que le carnaval pendant lesquelles la population se déguise et porte des masques.

La loi pourrait aussi être utilisé contre des manifestants potentiellement violents qui dissimuleraient leur visage.

Selon Daniel Bacquelaine, quelques centaines de femmes portent un voile intégral en Belgique, mais c'est une pratique qui a tendance à s'étendre.

Julien Toyer et Philip Blenkinsop, Nicole Dupont pour le service français