Manuel Valls sous pression, avant le vote de confiance à l'Assemblée

Discours de politique générale puis vote de confiance, le nouveau Premier ministre passe son grand oral mardi face aux députés. Ce lundi, il cherche à rassembler ses troupes.
"Il n'y a pas de préjugés sur la personne de Manuel Valls, désamorce le député Laurent Baumel. Mais, on ne peut pas laisser le message des urnes des municipales sans réponse. Il y a les conditions à apporter dans la réorientation de la politique gouvernementale".
"J'ai confiance que les conditions du vote soient réunies mardi", assure Jean-Marc Germain, signataire du texte et proche de Martine Aubry, la maire de Lille. "Ce n'est pas une motion de défiance", a-t-il déclaré à L'Opinion. Ces parlementaires récalcitrants doivent être à nouveau reçus par Matignon ce lundi.
"On veut des preuves"
Les radicaux de gauche de Jean-Michel Baylet, dont Sylvia Pinel, nommée au Logement, et même les communistes vont rencontrer Manuel Valls à la veille du grand oral. Reste la question des écologistes car leur vote n’est pas garanti après leur refus de participer au nouveau gouvernement. EELV attend notamment une position claire sur la transition énergétique, quelques jours après les propos de la nouvelle ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, prenant ses distances sur l'écotaxe."Les mots c'est bien, les actes c'est mieux, a déclaré dimanche la co-présidente du groupe EELV à l'Assemblée nationale, Barbara Pompili sur BFMTV. On veut des preuves et en fonction, on déterminera notre vote qui devrait être acté lors de la réunion de groupe de mardi matin". Pour autant, aucune position n'a été prise dans le sens d'une sortie de la majorité et le rendez-vous prévu ce lundi à Matignon devrait apporter les garanties demandées.
Le Front de gauche, par la voix de son chef de groupe et par celle de Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV, a assuré qu'il ne voterait pas la confiance. L'opposition, UMP et UDI non plus. Manuel Valls a donc grand besoin de l'unité de ses troupes. Mais un vote négatif de leur part se traduirait concrètement par une dissolution. Or, peu d'entre eux ont intérêt à jouer leur place au Palais Bourbon dans les urnes et la confiance - relative? - devrait être accordée à Manuel Valls. Sans état de grâce.
Votre opinion