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Politique

Violences à Paris: Macron à La Mongie, une erreur de communication?

Le séjour du President à La Mongie, pendant la mobilisation gilets jaunes, a été fortement critiqué par l'opposition.

Une erreur de communication? C'est la question qui se pose, ce dimanche, après la 18ème journée de mobilisation des gilets jaunes, qui a connu un regain considérable de tensions et de violences, alors qu'Emmanuel Macron se trouvait à La Mongie, une station de ski des Hautes-Pyrénées. Écourtant son séjour, le Président a promis "des décisions fortes, complémentaires, pour que cela n'advienne plus". 

Ce week-end à la neige est pointé du doigt pour deux raisons. La première est qu'il pourrait signifier un excès de confiance du chef d'Etat, considérant que le débat national est une réussite et que le mouvement des gilets jaunes est derrière lui. La deuxième est qu'un séjour au ski est encore connoté comme des "vacances de riches" pour beaucoup de Français, alimentant une certaine image d'Emmanuel Macron.

Pour Benjamin Griveaux, il s'agit "d'une fausse polémique". Emmanuel Macron "a présidé la Cellule interministérielle de crise à Paris, et s'est évidemment tenu informé minute par minute toute la journée", a-t-il déclaré au Parisien.

Mitraillé par l'opposition

Cette journée à la montagne a, par ailleurs, été fortement critiquée par l'opposition. Sur notre antenne samedi, Laurence Sailliet, porte-parole de LR, juxtaposait les photos du président et des Champs-Elysées pillées et saccagées.

"Comment peut-on imaginer dans un autre pays de telles scènes de chaos avec le président de la République qui continue de skier? C'est une question de positionnement, à la fois Paris qui brûle et à la fois le président à La Mongie", déclarait-elle.

Lydia Guirous, membre des Républicains, a également tweeté son mécontentement, critiquant "l'incompétence" à la tête de la France:

Nadine Morano a, elle aussi, commenté la sortie d'Emmanuel Macron, affirmant que "jamais un Président n'a eu un tel comportement".

Thomas Soulié, Clément Boutin avec AFP