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Succession de Jean-Luc Mélenchon: Alexis Corbière favorable à ce qu'un "débat s'engage"

Alexis Corbière.

Alexis Corbière. - Alain Jocard - AFP

Alors que Jean-Luc Mélenchon ne sera pas candidat pour la prochaine présidentielle, Alexis Corbière souhaite que des discussions s'engagent entre les insoumis. Avec, en creux, la question de la stratégie à adopter.

Qui pour succéder à Jean-Luc Mélenchon? La question se pose depuis que le leader historique de la France insoumise (LFI) a annoncé son souhait d'être "remplacé" pour la prochaine présidentielle dans une interview pour Reporterre.

Alexis Corbière prend acte ce jeudi sur France Info d'une "nouvelle étape" pour son parti. "Je suis candidat à ce qu'un débat s'engage entre nous", dit le député insoumis de Seine-Saint-Denis. Il formule une équation :

"Comment nous gardons ce que nous avons développé et comment [...] nous allons plus loin?"

Quelle stratégie adopter?

Plusieurs personnalités insoumises ont déjà esquissé des réponses. Dans une note de blog, Clémentine Autain souligne la tendance du mouvement à reposer sur un "petit noyau de dirigeants" et le "flou" entourant les "lieux de prise de décision".

Quant à François Ruffin, il répète depuis plusieurs semaines que la gauche doit parler aux classes populaires, notamment dans les campagnes où le Rassemblement national réalise des scores importants.

"Il faut demander à la gauche si elle veut reconquérir cet électorat populaire, de la France des Gilets jaunes", a lancé l'élu, qui siège au sein du groupe LFI à l'Assemblée nationale, sur France inter mardi.

Une prise de position critiquée par plusieurs députés du parti dont Alexis Corbière. "Nous n'avons pas abandonné les milieux populaires", tonne-t-il sur France Info, évoquant à titre d'exemple la Seine-Saint-Denis. Un département où sa formation a réussi le grand chelem en l'emportant dans les douze circonscritptions aux dernières législatives.

"Attention à ce qu’on ne reprenne pas un discours qui consiste à dire que nous ne parlons pas à des milieux populaires", avertit ainsi l'élu, tout en reconnaissant qu'il "faut aller plus loin dans des milieux ruraux où le Front national (désormais appelé Rassemblement national) progresse".

La ligne et le discours seront déterminants pour la succession de Jean-Luc Mélenchon. "Il n'y aura pas un débat sur la personne découplée de la question stratégique", prévient déjà Alexis Corbière.

Baptiste Farge