Ségolène Royal n'est pas "en guerre"avec Manuel Valls

Ségolène Royal a assuré ne pas être "en guerre" avec Manuel Valls sur des sujets comme l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou le rejet de boues toxiques en Méditerranée, même si sa position diverge de celle du gouvernement - Mardi 19 janvier 2016 - Photo d'illustration - AFP
Ségolène Royal a assuré mardi ne pas être "en guerre" avec Manuel Valls sur des sujets comme l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou le rejet de boues toxiques en Méditerranée, même si sa position diverge de celle du gouvernement.
A la question "êtes-vous en guerre avec le Premier ministre ?", la ministre de l'Ecologie a répondu sur RTL: "non, pas vraiment. Je suis en guerre pour l'environnement et pour la santé".
Ségolène Royal n'est pas favorable à la construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique alors que l'Etat a annoncé fin octobre la reprise des travaux en 2016, après le rejet des recours environnementaux déposés par les opposants au projet.
Le poids des Lobbies
Elle a désapprouvé par ailleurs la décision d'autoriser le rejet de boues rouges dans le Parc national des Calanques (Bouches-du-Rhône), affirmant que "l'ordre" est "venu du Premier ministre au préfet, direct". "Ca prouve que les sujets environnementaux sont difficiles, qu'il y a des lobbies, qu'il y a des rapports de forces et ma responsabilité, c'est de mener ces combats", a déclaré Ségolène Royal.
Interrogée sur l'éventuelle influence de lobbies sur Manuel Valls, la ministre a déclaré: "c'est un système qui est sensible à certains lobbies". "Il y a aussi beaucoup de choses très positives qui sont faites", a-t-elle cependant relevé, soulignant que c'était "Manuel Valls qui (avait) arbitré par exemple sur la diminution (de la place) du diesel". Selon Ségolène Royal, ses divergences avec le Premier ministre résultent "peut-être aussi" du fait qu'elle a "un temps d'avance sur ces sujets-là".