Scolarisation d'enfants de réfugiés: la ministre juge l'Education nationale "bien armée"

Son ministère est prêt à faire face à "la prise en charge d'enfants qui ne parlent pas français", a assuré à France Info Najat Vallaud-Belkacem, mardi. Et en cas "d'afflux important" la "fameuse réserve citoyenne" pourrait même être mobilisée, ajoute-t-elle.
"S'il y a un service public qui est relativement bien armé pour faire face à l'arrivée des réfugiés, c'est l'Education nationale", a tranché Najat Vallaud-Belkacem, mardi matin au micro de France Info. "On estime à 4.500 le nombre de mineurs qui seront accueillis par an. L'Education nationale dispose en son sein de professionnels qui ont une expérience et un savoir-faire en la matière qui datent des années 70 lorsque nous avons accueilli en nombre les boat-people. Des dispositifs avaient été créés à ce moment-là, les Centres Académiques pour la Scolarisation des enfants allophones", a continué la ministre. "On sait prendre en charge des enfants qui ne parlent pas le français", a continué la ministre.
Plusieurs unités pédagogiques ont été mises en place pour procéder à l'intégration progressive des élèves dans les classes au cursus ordinaire". Pour l'académie de Paris, 50 de ces structures accueillent les enfants de 6 à 10 ans, et 39 autres les enfants devant intégrer collèges et lycées.
Si besoin "mobiliser la fameuse réserve citoyenne"
La ministre de l'Education a aussi évoqué les bonnes volontés qui se sont manifestées à elle. Ainsi, les "bénévoles qui se sont spontanément proposés comme, par exemple, des enseignants à la retraite".
Elle a aussi fait valoir que "si l'afflux est particulièrement important", elle pourrait être amenée à mobiliser "la fameuse réserve citoyenne créée cette année qui permet à des citoyens de bonne volonté d'aller aider à l'école". Pour rejoindre cette réserve citoyenne, un portail mis en place par le gouvernement permet de s'inscrire en ligne. Des réservistes qui seront, le cas échéant, directement contactés par les enseignants qui avaient préalablement formulé une demande d'intervention auprès du chef d'établissement.
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