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Politique

S'il est élu président, Bruno Le Maire ne négociera pas avec les syndicats

Bruno Le Maire, candidat Les Républicains à la primaire à droite, à Dinan, dans l'ouest de la France, le 16 avril 2016

Bruno Le Maire, candidat Les Républicains à la primaire à droite, à Dinan, dans l'ouest de la France, le 16 avril 2016 - DAMIEN MEYER, AFP/Archives

Très actif dans la course à la primaire de la droite, Bruno Le Maire a affirmé qu'en cas d'investiture en 2017, il se dispenserait de négocier avec les syndicats.

Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite en vue de 2017, a affirmé ce lundi que s'il était élu président, il "ne négocierai(t) pas avec les syndicats" et "passerai(t) par ordonnances dès l'été 2017" pour faire appliquer ses réformes.

"Je ne négocierai pas avec les syndicats", a-t-il prévenu sur Radio Classique et Paris Première. (...). "Parce que c’est ce qui a été fait depuis 30 ans. Au lieu de respecter la parole qui a été donnée aux Français au moment du vote, et d’appliquer son projet politique, (...) sitôt qu’on est élu, qu’est-ce qu’on fait ? On ouvre de grandes consultations sociales (...), on confie la négociation aux partenaires sociaux, aux syndicats, et puis six mois plus tard on (...) s’aperçoit qu’il n’y a rien à négocier, qu’on n’est d'accord sur rien , et on a perdu six mois".

La clé, c'est l'ordonnance

"Ma méthode est très différente, je passerai par ordonnances dès l’été 2017, et je préfère annoncer la couleur tout de suite. Je suis prêt à discuter, je suis prêt à dialoguer, je ne suis pas prêt à négocier", a-t-il poursuivi. L'ancien ministre a précisé qu'il prévoyait "trois séries d’ordonnances". "Une première ordonnance sur le travail, pour simplifier le marché du travail, pour rendre les allocations chômage dégressives et garantir à chaque demandeur d’emploi un meilleur accompagnement (...)".

Une deuxième ordonnance porterait "sur le renforcement de l’autorité de l’Etat" et la troisième "sur la solidarité". "En France, le social a tué la solidarité, le social c’est-à-dire la distribution tous azimuts d’allocations, d’aides sociales, de subventions. Moi je veux une vraie solidarité, c’est-à-dire qu’on évite les gabegies, qu’on évite les gaspillages et qu’on accompagne réellement ceux qui en ont besoin".

A.M avec AFP