Rocard : « Le PS n’est pas en crise »

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Invité des GG lundi 15 septembre, Michel Rocard, ancien Premier ministre, a évoqué son soutien à Bertrand Delanoë et la situation du PS : « Mon impression à La Rochelle était que Delanoë était devant. Sa réunion de démarrage, de très loin la plus nombreuse, a été repérée par tous les journalistes. Mais beaucoup de choses me surprennent. Notre ami François Hollande est resté le patron du PS pendant 11 ans. Et personne n'était candidat aux fonctions de premier secrétaire, de congrès en congrès il était toujours réélu à une très grande majorité. Il en a assez, il quitte, quoi de plus normal ? Il y aurait zéro candidat, ça voudrait dire que le PS est en déclin. Il n'y aurait qu'un seul candidat, vous seriez tous, vous journalistes, en train de parler de stalinisme. Il y a plusieurs candidats, c'est normal, c'est bénéfique, c'est une preuve de santé. Et vous en faites une crise. Ça m'agace, parce que c'est faux ».
« Le fait que l'on ait 3 candidats (Delanoë, Royal et Aubry, NDLR) sur une ligne réaliste? en ce qui concerne l'économie de marché? et régulatrice, c'est une bonne chose. Reste à ce que l'un des trois émerge, et pendant deux mois il y a une campagne électorale au PS. Ne transformez pas en crise une situation tout à fait normale ».
En outre, il est revenu sur l'arbitrage dont a bénéficié Bernard Tapie dans l'affaire du Crédit Lyonnais : « Cela me choque, mais je ne suis pas juriste. Il me semble bien qu'il y a un doute légal sur le fait que l'arbitrage était possible dans une affaire où le Trésor Public est en cause. Tout cela sent assez mauvais, j'espère que les enquêtes iront assez loin pour nous tenir complètement informés. Je crois que le Parlement fait son travail, il y a des investigations de la commission des Finances ».