Prison avec sursis requise pour pédophilie contre un général

Une peine d'un an de prison avec sursis avec une obligation de soins psychiatriques a été requise à Paris contre le général Raymond Germanos, jugé pour avoir téléchargé des milliers d'images pédopornographiques entre 2004 et 2008. /Photo d'archives/REUTER - -
PARIS (Reuters) - Une peine d'un an de prison avec sursis avec une obligation de soins psychiatriques a été requise à Paris contre le général Raymond Germanos, jugé pour avoir téléchargé des milliers d'images pédopornographiques entre 2004 et 2008.
Le parquet a également demandé une "mise à l'épreuve", sorte de contrôle judiciaire, pour deux ans, et des indemnisations pour plusieurs associations de protection de l'enfance qui sont parties civiles.
Le jugement devait être mis en délibéré dans la soirée par le tribunal correctionnel, à la fin des plaidoiries de la défense. Le général Germanos a reconnu les faits devant le tribunal, assurant qu'il s'agissait d'une infraction purement intellectuelle et qu'il n'avait jamais eu de rapports sexuels avec des enfants.
Raymond Germanos fut chef de cabinet de plusieurs ministres de la Défense et s'était fait connaitre du grand public pendant la première guerre du Golfe en 1990-1991 quand il dirigeait le service d'information et de relations publiques des armées (Sirpa), et informait les journalistes sur les hostilités.
L'affaire a été mise au jour par Interpol en septembre 2006 avec la transmission à la justice française d'une liste d'internautes français ayant téléchargé des photographies pédophiles sur un site autrichien.
Une perquisition en 2008 avait débouché sur la découverte de deux clefs USB au domicile du général où étaient stockées 3.400 photos pornographiques mettant en scène des enfants âgés de six mois à 10 ans, et des récits pornographiques écrits mettant en scène aussi des enfants.
Thierry Lévêque, édité par Gérard Bon