2017: la gauche s'engagera sur l'élargissement de la PMA, selon Laurence Rossignol

"Le candidat de gauche, qui sera candidat en 2017 et élu en 2017, portera incontestablement cet engagement", a expliqué la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes ce mercredi lors de l'émission Questions d'info.
Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, a estimé ce mercredi que la gauche s'engagerait pendant la campagne présidentielle de 2017 à ouvrir l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules.
"Je pense que (le sujet) sera sur la table" lors de la campagne présidentielle, car "les associations vont porter la question de l'ouverture de la PMA aux couples de femmes ou aux femmes seules", a déclaré Laurence Rossignol lors de l'émission "Questions d'info" pour LCP-France Info-Le Monde-AFP.
"Je ne comprends pas pourquoi on le refuse aux homosexuels"
"Je n'ai pas changé de position", a-t-elle ajouté. "Dès lors que la procréation médicalement assistée, le recours à l'insémination artificielle, est ouvert aux couples hétérosexuels, je ne comprends pas pourquoi on le refuse aux couples homosexuels".
La ministre a estimé que "c'est un débat qui est encore tendu, donc la présidentielle permettra probablement de légitimer le futur président, pour (le) faire".
"Il y a eu une espèce d'injonction à ne pas traiter" le sujet
Alors qu'on lui demandait si ce projet devrait être mis en place en cas de victoire de la gauche, elle a répondu: "oui, je le pense". "Le candidat de gauche, qui sera candidat en 2017 et élu en 2017, portera incontestablement cet engagement".
Laurence Rossignol a expliqué que cela n'avait pas été fait pendant le quinquennat actuel, parce qu'après la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels, la droite en avait fait "un sujet de conflit, alors que les Français étaient globalement pour, et du coup il y a eu une espèce d'injonction à ne pas traiter".
Une autre raison pour laquelle "on n'a pas fait autant de réformes de société qu'on aurait pu ou voulu en faire, est que "quand la situation économique est compliquée (...), quand vous évoquez une question de société on vous accuse immédiatement de vouloir détourner l'attention des Français", a-t-elle ajouté.
Votre opinion