Pour Benoît Hamon, Emmanuel Macron "crée des pauvres"

"Racisme social." La formule de Benoît Hamon pour qualifier la politique menée par Emmanuel Macron n'est pas passée inaperçue. Alors que le président de la République et son Premier ministre Edouard Philippe subissent une importante chute de popularité dans les sondages, le fondateur du mouvement Génération.s, invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV ce vendredi, l'explique en partie par le "mépris"' affiché, selon lui, par l'actuel chef de l'Etat.
"J'ai parlé de racisme social", rappelle sur notre antenne l'antenne l'ancien candidat socialiste à la dernière élection présidentielle, avant d'évoquer "un exemple très concret":
"Les associations de personnes en situation de handicap viennent de révéler qu'au 1er juillet, la suppression de la prime d’activité pour les travailleurs en situation de handicap, qui sont invalides, les amène à perdre 158 euros par mois. 158 euros. Ce sont ça, les assistés de Macron? Des gens qui travaillent et qui basculent sous le seul de pauvreté?, interroge Benoît Hamon. Avant d'ajouter:
"On comprend qu'il reporte son plan pauvreté, puisqu'il crée des pauvres aujourd'hui."
"Des grands enfants, des citoyens de seconde zone"
Mais ce qui suscite tout particulièrement la colère de notre invité, c'est la façon dont le président de la République s'exprime sur ces sujets. "Ce que je ne supporte pas, c'est la manière dont il parle aux gens qui bénéficient des APL ou ceux qui voient augmenter leur CSG, en leur parlant comme s’ils étaient des grands enfants ou des citoyens de seconde zone…", tempête celui qui est également conseiller régional d'Île-de-France.
"Il y a une politique qui fait du mal aux pauvres, et un 'ton Emmanuel Macron', qui amène à parler aux citoyens les plus modestes comme s’ils n’étaient pas capables de décider et de comprendre ce qui est le meilleur pour eux-même" déplore Benoît Hamon. Avant de conclure: "C'est du racisme social, c'est une forme de mépris vis-à-vis de citoyens qui ont un droit de vote."