"Pas de +French bashing+ à faire sur l'environnement", selon Borloo

L'ancien ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, le 3 novembre 2015 à l'Assemblée nationale à Paris - LIONEL BONAVENTURE, AFP/Archives
En matière d'environnement, il n'y a "pas de 'French bashing' à faire", estime ce lundi l'ancien ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, dans un entretien aux Echos, où il salue également la mobilisation "totale" de l'exécutif à trois semaines de la COP21.
"La France, en matière d'émission de CO2 émet par habitant 50% de moins que l'Allemagne et trois fois moins que les Etats-Unis. Nos entreprises sont, dans ce domaine, très performantes. Les choix français sont anciens et clairs", fait valoir Jean-Louis Borloo.
A trois semaines de la conférence de Paris sur le climat, l'ancien ministre de l'Ecologie relève que "la France est aujourd'hui, pour des raisons de calendrier, à la convergence des sujets de migration, de développement, de relais de croissance et de climat". "Ce rôle de leadership lui donne une responsabilité toute particulière", poursuit-il.
"La mobilisation du président, du gouvernement, de toutes les forces politiques, des villes et des entreprises est totale", estime-t-il.
Un accord "à porté de main" lors de la Cop21
Jean-Louis Borloo estime également qu'un accord lors de la conférence de Paris est "à portée de main", "s'il y a vision, clarté des engagements et bonne foi".
"Il ne faut pas en attendre un accord juridique avec une cour de justice qui contrôle!", met-il en garde. "Un bon accord doit être court et clair avec, d'une part, des engagements annuels de réduction d'émissions des pays émetteurs de CO2, d'autre part des contributions sous forme de subvention de ces mêmes pays au profit de ceux qui sont déjà victimes de dérèglement climatique, pauvres, et qui sont sans accès à l'électricité, à l'énergie, à la lumière", développe Jean-Louis Borloo, dont l'objectif est d'électrifier l'ensemble du continent africain.