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"La Nupes n’appartient à personne": Olivier Faure réclame du "respect" à Jean-Luc Mélenchon

Olivier Faure, premier secrétaire sortant du Parti socialiste français (PS), candidat à sa succession, le 16 janvier 2023 à Ivry-sur-Seine, près de Paris

Olivier Faure, premier secrétaire sortant du Parti socialiste français (PS), candidat à sa succession, le 16 janvier 2023 à Ivry-sur-Seine, près de Paris - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Dans un entretien au Parisien, le Premier secrétaire du PS ne veut "ni chantage ni injonction, mais du respect et de la fraternité" au sein de la Nupes en vue des élections européennes 2024.

Tensions à gauche? Ou clarification avant de grandes décisions? Un an avant les élections européennes, les dirigeants de la Nouvelle union populaire écologiste et sociale se divisent sur l'opportunité (ou non) d'une liste commune à LFI, au PS, à EELV et au PCF en juin 2024.

Alors que Jean-Luc Mélenchon estime que l'alliance des partis de gauche serait en péril sans liste commune, Olivier Faure "refuse de dramatiser l'enjeu" dans les colonnes du Parisien ce mardi.

"La Nupes n’appartient à personne si ce n’est aux millions de Françaises et de Français qui ont fait le choix du rassemblement de la gauche et des écologistes", estime le Premier secrétaire du PS.

"L’union est un combat, nous devons trouver un équilibre entre les forces en présence. Ni chantage ni injonction, mais du respect et de la fraternité", dit-il.

"La méthode, c’est forcément le débat et le compromis"

Plutôt favorable à une union de la gauche aux européennes en 2024, Olivier Faure souligne auprès du Parisien que "la coalition qui gouverne en Allemagne se présentera séparée aux élections européennes".

"Pour qu’une coalition tienne, il faut que personne ne soit obligé de passer sous la toise, cela suppose le respect réciproque. La méthode, c’est forcément le débat et le compromis. Aujourd’hui, à gauche, personne ne peut prétendre à l’hégémonie. Il n’y aura jamais de soumission à l’un ou à l’autre, et réciproquement", explique Olivier Faure.

"Il serait absurde d’avoir des listes qui portent les mêmes engagements et se mettent en concurrence car cela produirait une surenchère inutile", prévient dans le même temps le député socialiste.

Olivier Faure indique que son parti verra "en octobre" avec "qui nous sommes capables de discuter et de partager un projet. C’est le projet qui détermine les alliances, pas l’inverse." Quant à 2027, le Premier secrétaire du PS plaide pour qu'une "équipe" se "mette en place pour bâtir une alternative de justice sociale et écologique."

"Les candidatures se multiplient plus vite que les voix. Et si nous y allons divisés, ça sera la défaite dès le premier tour", prévient-il.

Ariel Guez