Mariage pour tous : des débats houleux jusqu'au bout de la nuit

A l'issue d'un week-end marqué par plusieurs couacs gouvernementaux sur la question du mariage pour tous, les députés ont siégé toute la nuit de dimanche à lundi. Il reste plus de 3.200 amendements à examiner.

La nuit a été longue, très longue. Les députés se sont engagés dimanche soir dans un véritable marathon parlementaire en discutant toute la nuit et jusqu'au petit matin des questions liées à l'adoption, dorénavant ouverte aux couples homosexuels.

Lundi matin, peu après 8h, Claude Bartolone a mis fin au supplice des députés en levant la séance, qui reprendra à 16h. Certains sont dans l’hémicycle depuis plus de 22h.

Les discussions ont été intenses, et rien ou presque n'a avancé. Ce lundi, il reste encore 3.204 amendements à examiner. "Il y a eu de moments de mou dans la nuit où, les uns et les autres, on avait du mal à trouver les mots", souffle Erwann Binet, rapporteur PS du texte sur le mariage pour tous.

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Pause "petit déjeuner" avec... des pains au chocolat

La majorité ayant refusé d'appliquer le temps programmé, qui écourte la durée des débats, les discussions se sont éternisées. L'opposition, vent debout contre la réforme, a multiplié les amendements et les suspensions de séance.

A 7h du matin, Christian Jacob réclame même une pause "petit déj". "Les pains aux chocolats sont arrivés et je vous demande à cette occasion une suspension de séance pour pouvoir au moins déjeuner", déclare le président du groupe UMP à l'Assemblée, sourire aux lèvres mais le visage tiré par le fatigue.

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Course de fond

Au final, cette course de fond parlementaire a été gérée plus ou moins bien par les uns et les autres. "J'adore travailler, donc travailler plus de 22h d'affilée, cela ne me gêne pas plus que ça", affirme Hervé Mariton, député UMP de la Drôme.

De son côté, Razzy Hammadi, député PS de Seine Saint Denis lâche qu'il est "lessivé" et qu'il a "juste envie de prendre un taxi et de rentrer dormir".

Les députés vont donc pouvoir goûter à un repos mérité, mais devront sans doute régler leur réveil. La prochaine séance reprendra lundi à 16h.

Benjamin Dubois