Paca: joie des partisans de Marion Maréchal Le Pen au Pontet

Marion Maréchal Le Pen fait un discours le 6 décembre 2015 au Pontet après l'annonce des résultats qui la place en tête avec 41% des voix en Paca - BORIS HORVAT, AFP
La centaine de militants réunis dimanche soir dans un gymnase du Pontet (Vaucluse) ont attendu 22 heures pour laisser éclater leur joie, lorsque Marion Maréchal-le-Pen, créditée de plus de 41% des voix en Paca selon des estimations au soir du premier tour des régionales, est venue à la tribune ornée d'une inscription: "Nous sommes prêts".
"Ce soir, c'est le vieux monde des politiciens qui est mort. C'est la République qui leur a donné une leçon", lance la candidate de 25 ans, devant des militants de tous âges, venus pour certains en famille, agitant quelques drapeaux tricolores.
Seul avec sa femme à une table à la nappe tricolore, son assiette traiteur devant lui, Raphaël Michel ressent "de la joie. C'est intérieur". "A la télé, on nous compare à des parias, on ne nous comprend pas, à des moins que rien. On n'a jamais mangé d'enfants", dit ce magasinier qui se voit "en bas de l'échelle sociale" et milite au FN depuis une quinzaine d'années.

"On y croit à fond, j'en ai ras le pompon du PS et du RPR!", s'exclame Danièle Simoni, militante de 72 ans, en découvrant les résultats sur l'écran géant.
Cette femme en tailleur, un élégant foulard autour du cou, a longtemps voté pour la droite traditionnelle -"plus Sarkozyste que moi, à Carpentras, y avait pas!"- mais est maintenant une fervente partisane du FN.
Cette habitante de Carpentras, qui habite une grande propriété face à des HLM, est avant tout attirée par le discours sur l'immigration: "Je ne suis pas raciste à fond (mais) on est assez en France, on n'a plus les moyens d'accueillir des gens", explique-t-elle.
"Cette Marion, elle est jeune, elle est intelligente, et elle a des valeurs!", affirme-t-elle. "Qu'il crève, le PS!", lâche-t-elle aussi.

"J'attends les résultats définitifs mais c'est très encourageant", affirme Natalia, qui elle aussi a d'abord voté Sarkozy avant de donner sa voix au FN. Cette infirmière de 48 ans, née à Moscou et naturalisée française "avec de grosses galères", en a "par-dessus la tête de tous leurs mensonges, de voir le pays ruiné".
Cette infirmière libérale dit essuyer de plus en plus de "réflexions haineuses" lors de ses tournées dans les cités. "Le FN, c'est le seul parti qui voit la réalité", affirme-t-elle.
Dans l'équipe de Marion Maréchal-Le Pen, les responsables sont tout sourire: "le peuple de droite s'est dit +il y a deux candidats de droite, Estrosi et Marion Maréchal Le Pen, ils nous ont choisi parce qu'on avait les meilleures idées. On a pris plus de dix points à Estrosi", analyse Franck Allisio, ancien responsable des jeunes actifs des Républicains passé sur les listes FN.

