Maxime Gremetz exclu temporairement de l'Assemblée

Maxime Gremetz lors d'une séance de questions au gouvernement, en janvier. Le député communiste de la Somme a été exclu temporairement de l'Assemblée pour avoir perturbé la semaine dernière, au motif que sa voiture été bloquée devant le bâtiment, une réun - -
Le député communiste, connu pour ses éclats au Palais-Bourbon, était entré dans la salle d'audition pour protester contre le fait que plusieurs véhicules en stationnement de ministres et des dirigeants de la filière nucléaire bloquaient sa voiture.
Il lui sera interdit de paraître pendant 15 jours de séance et il sera privé de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois, indique mercredi le bureau de l'Assemblée nationale dans un communiqué.
L'intrusion du député dans la salle avait provoqué de vives réactions de participants et les huissiers avaient dû intervenir afin d'éviter que les échanges entre le député communiste et son collègue socialiste Bruno Le Roux ne s'enveniment.
La "censure avec exclusion temporaire" prononcée à son encontre est la plus sévère des sanctions prévues contre un député par le règlement de l'Assemblée.
Dans un communiqué, Maxime Gremetz dénonce "les accusations infondées et non dénuées d'arrière-pensées politiciennes" de la part du président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, contre lequel il dit vouloir déposer plainte pour diffamation publique et dénonciation calomnieuse.
Le député de la Somme s'est vu interdire l'entrée de l'Assemblée dès mercredi après-midi.
"On s'attaque à qui? Au seul ouvrier de l'Assemblée nationale", a-t-il pesté sans essayer d'entrer en force.
Le porte-parole des députés communistes et apparentés, Roland Muzeau, a jugé "légitimes" mercredi, dans un communiqué, les sanctions prononcées contre Maxime Gremetz et a annoncé que le député de la Somme "ne porterait plus aucun texte soumis aux députés jusqu'à la fin de la législature".