Macron plaide pour un bac avec 4 épreuves et du contrôle continu

Emmanuel Macron défend une transformation du bac avec quatre épreuves seulement et du contrôle continu. - Capture BFMTV
Parmi ses propositions pour l'éducation, concentrées en particulier sur l'école primaire, Emmanuel Macron plaide pour une modernisation du baccalauréat. Dans son programme, présenté dans son intégralité ce jeudi, le candidat d'En Marche! propose un examen avec seulement 4 épreuves obligatoires, le reste étant composé d'un contrôle continu.
Avant la présentation de son programme final, il évoquait sa volonté de réduire le coût de l'examen, jugé trop important à cause du nombre des épreuves. Désormais, sur son site, il défend l'idée de "rendre possible de nouvelles formes d’organisation du temps scolaire et de nouveaux parcours, qui prépareront mieux à la poursuite d’études et à l’insertion professionnelle".
Juppé et Fillon défendaient aussi cette réforme
Cette idée de réduire les épreuves en intégrant du contrôle continu a été défendue par d'autres candidats avant lui, dont François Fillon et Alain Juppé lorsqu'ils étaient engagés dans la course de la primaire à droite. Dès le mois d'août 2015, le maire de Bordeaux défendait l'idée d'un bac réduit à 4 ou 5 épreuves et proposait lui aussi de "mettre le paquet" sur l'école primaire.
François Fillon, lui, a porté cette idée dès 2004 alors qu'il était ministre de l'Education. Une telle transformation du bac visait pour lui à combattre l'échec à l'université en simplifiant le bac et en renforçant le niveau d'exigence. La proposition n'apparaît actuellement pas dans l'onglet éducation de son programme pour la présidentielle.
La question de l'égalité entre les élèves
A gauche, une telle réforme de l'examen est aussi étudiée mais pas dans les mêmes termes. Najat Vallaud-Belkacem estimait sur RTL à l'été 2016 que l'examen méritait d'être simplifié mais que le contrôle continu instaurerait une inégalité entre les élèves en fonction du niveau de leur lycée, comme le rapportait le Huffington Post. En clair, la ministre estime que l'élève d'un bon lycée ayant obtenu 14 pourrait être jugé meilleur que celui d'un mauvais lycée ayant obtenu la même note. Une analyse que semble partager le Conseil national d'évaluation des politiques scolaires, dans une note publiée en juin et citée par Libération.
"Les recherches sur les effets des examens nationaux, conduites depuis quinze ans dans les pays de l’OCDE, montrent que leur présence permet à la fois une élévation générale du niveau scolaire des élèves et une réduction des inégalités à l’école", faisait valoir le rapport.