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Politique

Macron espère que le Royaume-Uni restera "un pays allié" après le Brexit

Après l'annonce de la victoire de Boris Johnson aux législatives au Royaume-Uni, Emmanuel Macron souhaite "que l'accord sur le Brexit soit ratifié au plus vite" par le Parlement britannique.

Alors que le Parti conservateur du Premier ministre britannique Boris Johnson a remporté une majorité absolue aux élections législatives jeudi 12 décembre, Emmanuel Macron a demandé au Royaume-Uni de clarifier sa position vis-à-vis de l’Union Européenne. "Le temps de la clarté est venu", a déclaré ce vendredi le président de la République à l’issue du sommet européen à Bruxelles.

"Je souhaite que l’accord sur le Brexit soit ratifié au plus vite "par le parlement britannique pour une sortie du Royaume-Uni au 31 janvier, a-t-il ajouté. Pour le chef d’État Français, son voisin anglo-saxon doit cependant rester "un pays allié, ami et un partenaire extrêmement proche. La condition, c'est définir les règles d'une relation loyale (...) On ne veut pas qu'il soit un concurrent déloyal."

"Je souhaite au maximum que nous construisions les voies et moyens de trouver une vraie coordination avec les britanniques pour qu’ils continuent d’être sur ce volet-là (militaire) des partenaires européens. Qu’ils le soient pour la France mais aussi pour l’ensemble de l’Union Européenne", a déclaré le chef de l’État.

"Définir les règles d'une relation loyale"

L'Union Européenne est prête à négocier dès le lendemain du Brexit un accord sur sa future relation avec le Royaume-Uni. Cependant, "il n'est pas question de conclure les négociations quel qu'en soit le prix. On peut conclure une négociation quand on considère que les résultats sont équilibrés", a insisté le président du Conseil européen, Charles Michel à Bruxelles. 

Mais le temps presse déjà pour Londres et Bruxelles, qui n'ont, selon les dispositions qu'ils ont négociées, que quelques mois, d'ici fin 2020, pour parvenir à un accord économique. 

Dans les négociations, les dirigeants européens veilleront tout particulièrement à ce que la future relation garantisse des règles du jeu équitables ("level playing field") entre les deux parties. Cette relation, qui sera négociée par l'actuel médiateur de la Commission européenne sur le Brexit, Michel Barnier, devra être "fondée sur un équilibre des droits et obligations".

Romane Ganneval avec AFP