Une députée Les Républicains poursuivie par la justice ukrainienne

La députée du Jura Marie-Christine Dalloz lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, le 3 octobre 2013. - AFP - Jacques Demarthon
Le voyage avait suscité la controverse d'un bout à l'autre de l'Europe. Fin juillet dernier, une délégation de parlementaires, la plupart membres du parti Les Républicains, s'était rendue en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie en mars 2014. Conséquence de cette visite, la députée du Jura Marie-Christine Dalloz vient de recevoir une notification de la part de la justice ukrainienne, l'accusant d'avoir violé le code criminel du pays.
C'est l'intéressée elle-même qui a révélé vendredi avoir reçu cet avis. Signé du procureur de Kiev, il lui a été transmis cette semaine en marge de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe à Strasbourg, où elle siège en tant que représentante du Parlement français.
Entre cinq et sept ans de prison prévus
Cette notification "m'indique que, dans la mesure où le territoire de la Crimée est "provisoirement" annexé, je n'avais aucun droit de m'y rendre, a précisé Marie-Christine Dalloz. On m'accuse aussi d'avoir utilisé une ligne interdite", la liaison aérienne entre Moscou et Simferopol en Crimée.
L'Ukraine avait annoncé fin juillet avoir interdit pour trois ans l'entrée sur son territoire à dix députés français ayant visité, malgré les protestations de Kiev et Paris, la péninsule ukrainienne de Crimée. Selon la loi ukrainienne, ce déplacement illégal pourrait valoir à la députée entre cinq et sept ans de prison, a-t-elle indiqué.
L'élue n'ayant "pas l'intention" de se rendre en Ukraine prochainement et bénéficiant en France d'une immunité parlementaire, cette notification ne devrait pas avoir d'autres conséquences, a-t-elle relevé. Aucun autre parlementaire n'a pour le moment annoncé avoir reçu une notification similaire.