"Murs des cons": Nadine Morano s'indigne de ce "mur de la honte"

La dissolution du Syndicat de la magistrature et la démission de Christiane Taubira, la réaction de la députée UMP Nadine Morano au "Mur des cons" découvert par le site Atlantico ne fait pas dans la demi-mesure. - -
Une "liste noire", un "mur de la honte"... voici comment Nadine Morano a qualifié le "mur des cons" du Syndicat de la magistrature (SM), révélé par le site Atlantico mercredi. Des photos de nombreuses personnalités judiciaires, politiques et médiatiques y sont épinglées sur une cloison intérieure dans le local de ce syndicat réputé de gauche.
La députée UMP de Meurthe-et-Mozelle, qui a répété plusieurs fois être "très en colère" a fustigé le procédé qu'elle trouve "inacceptable, intolérable". Et de demander la dissolution du Syndicat de la Magistrature et la démission de Christiane Taubira, la garde des Sceaux.
Qui ne condamne pas fermement consent
Selon la députée UMP, Christiane Taubira, dont le rôle est de garantir "l'impartialité de la justice", aurait dû "condamner fermement cette action, la dénoncer, saisir le Conseil supérieur de la magistrature et prendre des sanctions". Comme "elle ne le fait pas, je demande sa démission", explique Nadine Morano. Interpellée à l'Assemblée sur ce "mur des cons", Christiane Taubira a dit regretter "une action malheureuse" du SM.
"A partir du moment où un ministre de la Justice couvre ce genre d'actions puisqu'elle ne la condamne pas", explique encore la députée, "nous ne sommes pas garants, nous les justiciables, d'avoir une justice impartiale". Nadine Morano n'hésite pas à le dire, elle a "peur".
"Ce syndicat doit être dissous"
Le Syndicat de la magistrature doit simplement "être dissous", soutient encore Nadine Morano. "Comment un magistrat peut se permettre de mettre sur un tableau des personnalités qu'elles soient politiques, du milieu de la société civile voire même, un père de victime dont je ne citerais pas le nom car c'est scandaleux? Et nous dire ensuite que c'est une blague de potache? Sommes-nous jugés par des potaches?", s'est interrogée la députée.
Déjà plus tôt dans la journée, Jean-François Copé, président de l'UMP, Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée et Thierry Mariani avaient réagi très vivement à ce mur, parlant notamment d'un "scandale absolu" et en demandant à Christiane Taubira de "diligenter une enquête".
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