Bras d'honneur de Longuet : levée de boucliers en Algérie

Vendredi, plusieurs responsables algériens dénonçaient dans la presse le bras d'honneur de l'ex-ministre français de la Défense Gérard Longuet sur une repentance française envers l'Algérie.

"Droite française bête et méchante", "voyous" ou "réactions honteuses". Vendredi, les responsables algériens dénonçaient dans la presse le bras d'honneur de l'ex-ministre français de la Défense Gérard Longuet sur une repentance française envers l'Algérie.

Ainsi, pour le Front de Libération Nationale (FLN, parti présidentiel), la réaction de Gérard Longuet "illustre parfaitement les actions de ce courant de la droite durant la colonisation, qui avait dans sa grande majorité soutenu les thèses développées par l'OAS", organisation extrémiste armée pour l'Algérie française.

Une droite française, "bête et méchante"

"On a toujours dit que cette droite française était bête et méchante. Elle est colonialiste dans l'âme", déclare le porte-parole FLN, Aïssa Kassa, à d'El-Watan Week-End.

Lakhdar Benkhellaf, porte-parole du Front pour la justice et la démocratie (islamiste radical) va plus loin encore : "ces réactions sont honteuses et sont une véritable insulte jetée à la face du peuple algérien. Les Français doivent savoir que nous ne nous contenterons pas de la reconnaissance partielle des massacres d'Octobre 1961 faite par le président Hollande", affirme-t-il.

"Le mépris français"

Zohra Drif, combattante de la Libération et vice-présidente du Sénat, dénonce également le "mépris" français : "J'ai toujours affirmé que la France coloniale était ce qu'il y avait de plus hideux".

Le président de la Fondation du 8 Mai 1945 (date de massacres d'Algériens à Sétif), Abdelhamid Salakdji, prévient que "la France a intérêt à accepter de faire acte de repentance avant qu'il ne soit trop tard", sinon elle ne pourra pas "avoir de relations apaisées avec l'Algérie".

Gérard Longuet a "assumé" son bras d'honneur jeudi 1er novembre, date du 58e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, alors que l'Algérie célèbre cette année le cinquantenaire de son indépendance et attend une visite de François Hollande dans un mois.