Législatives: Elisabeth Guigou en danger en Seine-Saint-Denis

La députée PS Elisabeth Guigou, qui brigue un quatrième mandat dans la sixième circonscription de Seine-Saint-Denis, se sait en danger. Face à elle, les nombreux candidats de gauche et le représentant de La République en marche tentent de séduire l'électorat socialiste.
Elle fait partie des députés bien installés qui pourraient être destitués en juin. Elisabeth Guigou, députée PS qui brigue un quatrième mandat en Seine-Saint-Denis, est menacée par l'impulsion de La République en marche et par ses nombreux concurrents de gauche. Entre le PS, la France Insoumise, Lutte Ouvrière ou encore Europe Ecologie les Verts, ce ne sont pas moins de sept candidats de gauche qui se présentent dans la sixième circonscription.
La France Insoumise arrivée en tête lors de la présidentielle
L'ancienne garde des Sceaux a conscience que la victoire n'est pas gagnée d'avance.
“Les gens sont un peu déboussolés. Ça va être serré. La dernière fois on est passé haut la main mais cette fois-ci ce n’est pas le même contexte, donc on se bat d’autant plus”, a-t-elle déclaré à des passants sur un marché de Pantin.
Parmi ses adversaires à gauche, l'un se pose en challenger très sérieux. Alors que Jean-Luc Mélenchon est arrivé largement en tête lors de l'élection présidentielle dans cette circonscription, avec plus de 40% des suffrages, le candidat de la France Insoumise, Bastien Lachaud, se sent pousser des ailes. Cet enseignant de 35 ans part à la rencontre des habitants, chez eux, pour convaincre ceux qui n'ont pas encore été séduits par le programme du parti de Jean-Luc Mélenchon.
La République en marche en pleine dynamique
De l'autre côté, le candidat investi par La République en marche, Alexandre Aïdara, espère lui aussi surfer sur la dynamique de la présidentielle. Ce Franco-Sénégalais de 49 ans se présente pour la première fois en tant que député, et fait de son manque de notoriété un argument de campagne.
"Il y a un déficit de notoriété, on le sait, on ne va pas se voiler la face. (...) Les populations ici ont besoin de renouvellement. Elles ont envie de voir d’autres visages, qui leur ressemblent aussi, c’est très important. C’est une question de représentativité démocratique”, a-t-il défendu au micro de BFMTV.
Parmi les autres candidats qui affronteront Elisabeth Guigou en juin, Nathalie Arthaud se présente en outsider. La médiatique candidate Lutte Ouvrière tente elle aussi d'attirer les déçus du socialisme.
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