Leclerc : « Le gouvernement devrait la fermer »

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Jean-Jacques Bourdin : Avez-vous vu cette histoire de taxe sur les produits jetables qui est en préparation ? Les briquets, les gobelets en plastique...
Michel-Edouard Leclerc : C'est d'abord une erreur de communication formidable ! Parce que l'idée en soi que les produits polluants soient plus chers, parce qu'il y a un coût collectif derrière, ne me choque pas. Mais cette manière d'annoncer une succession de taxes... Notre Jean-Louis Borloo, là, il a besoin de prendre quelques cours de com ! Parce que c'est très anxiogène quand même d'entendre ça. Et surtout, je ne suis pas sûr qu'on entende la finalité de la taxe ; on entend le mot taxe, taxe, taxe...
Jean-Jacques Bourdin : Et le bonus-malus ? Vous vendez des réfrigérateurs, premier produit concerné par le futur bonus-malus ; connaissez-vous la liste des autres produits concernés ?
Michel-Edouard Leclerc : Non, je crois qu'ils n'ont pas encore tranché. Il y aura une sorte de ballon d'essai à la rentrée, mais qui va faire des dégâts. Et s'ils nous entendent, ils devraient la fermer un peu. Parce qu'ils feraient mieux de bien cibler ce qu'ils vont faire, plutôt que d'aligner tous ces projets de taxes qui vont faire fuir les consommateurs. Qu'ils en choisissent une et qu'ils le fassent. Mais cette addition de taxes de moindre rapport et aussi peut-être sans objet... Il y a d'autres solutions pour défendre notre environnement. »