Le fondateur du Cran approché indirectement pour l'affaire DSK

PARIS (Reuters) - Le fondateur du Conseil représentatif des associations noires (Cran), Patrick Lozès, a déclaré avoir été approché indirectement par les défenseurs de la femme de chambre qui accuse à New York Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol.
L'avocat de la femme de chambre a lancé dans les médias français un appel demandant à d'éventuelles autres victimes de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international de le contacter.
La procédure visant l'ancien favori de la présidentielle française est actuellement dans une phase d'enquête où accusation et défense tentent d'obtenir chacune de leur côté des éléments à l'appui de leur thèse. Une nouvelle audience technique est programmée le 18 juillet.
C'est dans ce contexte que Patrick Lozès, qui vient d'abandonner la présidence du Cran pour se consacrer à son projet de candidature à l'élection présidentielle de 2012 en France, a été contacté.
"J'ai été appelé le 27 mai dernier par le président d'une association américaine de défense des droits civiques avec laquelle je suis en contacts réguliers", a-t-il dit à Reuters.
"On m'a parlé d'avocat, d'un réseau de soutien qui se mettait en place, et on m'a demandé si j'avais des informations", a-t-il ajouté.
Patrick Lozès a dit avoir apporté à son interlocuteur une réponse prudente.
"Je connais mes droits et mes devoirs et je suis très attaché au principe de présomption d'innocence", a-t-il dit.
"J'ai réservé ma réponse mais je n'exclus pas de venir en aide à la plaignante si sa réputation devait être salie", a-t-il ajouté.
"La plaignante est une mère seule, pauvre, qui n'a pas de moyens et peu de soutien. Il n'est pas anormal que les Américains se préoccupent de la défendre et je n'exclus pas d'apporter mon aide à la manifestation de la vérité."
Dominique Strauss-Kahn a choisi de plaider non coupable des chefs d'accusation retenus contre lui dans la tentative d'agression sexuelle d'une employée du Sofitel de New York le 14 mai dernier. Il risque jusqu'à 25 ans de prison.
Patrick Vignal, édité par Yves Clarisse