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Renaissance

Désormais dirigé par Attal, Renaissance veut "comprendre pourquoi" le parti est "en perte de vitesse"

Gabriel Attal à Paris le 8 décembre 2024

Gabriel Attal à Paris le 8 décembre 2024 - Behrouz MEHRI / AFP

Le parti présidentiel Renaissance, dirigé depuis décembre par l'ancien Premier ministre Gabriel Attal, entend "construire un chemin" d'ici la présidentielle en 2027 et pour ce faire lancer des états généraux et des conventions thématiques, avec un grand meeting d'ici le printemps.

Dans le contexte d'une Assemblée nationale sans majorité claire, et d'un "jeu des partis qui peut être délétère", le parti fondé par Emmanuel Macron en avril 2016 veut avoir "un rôle d'amortisseur, de clarté et de stabilité", avec le "choix délibéré d'avoir des discussions constructives" avec le gouvernement sur le budget "sans étaler ses lignes rouges", ont détaillé ses représentants lors d'un point presse.

La volonté d'incarner "une ligne politique claire"

Pour autant, la formation macroniste, qui revendique toujours le "dépassement" de la droite et de la gauche, n'a "pas renoncé à incarner une ligne politique claire et offensive" et à "construire un chemin pendant les deux années qui viennent pour proposer un avenir pour le pays", a-t-on ajouté.

Il va lancer des "états généraux" qui prendront la forme de "500 événements" du 13 janvier au 16 février, et seront la "pierre angulaire" de sa "refondation", ainsi qu'un travail programmatique.

Il s'agira notamment de "comprendre pourquoi" le parti, battu aux législatives de juin, est "en perte de vitesse" avec un nombre d'adhérents -officiellement supérieur à 8.500- qui "n'est pas satisfaisant", et "d'ouvrir tous les tiroirs", promet-on.

Des campagnes pour "identifier" le parti

Renaissance prévoit de lancer "régulièrement" des campagnes militantes, avec une première la "semaine prochaine" pour que les Français puissent notamment "identifier" le parti.

Un grand meeting est aussi en préparation pour "la fin de l'hiver et le début du printemps".

Sur le plan programmatique, le mouvement va "reprendre à zéro toutes les problématiques structurantes", avec trois conventions thématiques: sur un "New deal français" avec l'idée d'aller "un cran plus loin" sur le plan économique et social que le bilan d'Emmanuel Macron qui reste "une fierté"; sur le "modèle régalien" (immigration, séparatisme, justice des mineurs); et sur la transition écologique.

Des réticences à revenir sur la réforme des retraites

Le groupe des députés macronistes Ensemble pour la République, également présidé par Gabriel Attal, mènera lui aussi un travail programmatique, en "complémentarité" avec le parti, sur des questions plus liées à l'actualité: les retraites avec Stéphanie Rist, l'immigration avec Mathieu Lefèvre, et la proportionnelle avec Pierre Cazeneuve.



Sur les retraites, dont le Premier ministre François Bayrou propose de rediscuter, "les paramètres ça se discute" mais "toute réforme qui détériorait l'équilibre budgétaire serait inappropriée", a prévenu le parti.

Le mouvement se prépare par ailleurs aux élections municipales de 2026, mais ne "table pas sur des élections législatives anticipées".

MPB avec AFP