"La langue de la Corse, c'est le corse", rétorque Talamoni à Valls

Mercredi, Manuel Valls a réagi avec fermeté au discours prononcé par le nouveau président de l'Assemblée de Corse. Selon le Premier ministre, des "lignes rouges ne peuvent pas être discutées".
"La Corse est dans la République, la Corse est dans la France, la langue, c'est le Français." C'est avec une grande fermeté que Manuel Valls a réagi mercredi soir à la polémique déclenchée par Jean-Guy Talamoni. Lors de son intronisation, le nouveau président de l'Assemblée de Corse avait prononcé un discours en langue corse et clairement évoqué l'indépendance de l'île.
Alors que les critiques avaient fusé, notamment à droite, le Premier ministre a commenté pour la première fois sur TF1 le sujet. "Il y a des lignes rouges qui ne peuvent pas être discutées", a martelé le chef du gouvernement. Pas question pour lui de débattre d'une possible amnistie des prisonniers politiques, et encore mois de la "coofficialité" de la langue corse. "Il n'y a qu'une seule langue dans la République, c'est le français", a insisté Manuel Valls.
Continuer à parler corse
La réaction du principal intéressé n'a pas tardé. "Les Corses, qui nous ont élus et qui ont choisi de placer les nationalistes à la tête des institutions de la Corse, l’ont fait pour que la langue corse retrouve tous ses droits", a expliqué sur BFMTV Jean-Guy Talamoni. Et d'enfoncer le clou: "Donc, la langue de la République française est peut-être le français, la langue de la Corse, c’est le corse."
Pour le nouveau président de l'Assemblée de Corse, les habitants de l'île l'ont d'ailleurs placé à la tête de l'institution pour mener ce genre d'orientations, poursuit-il sur Europe 1. "Et donc nous allons continuer à parler cette langue y compris à l'Assemblée et au sein des institutions corses!", a-t-il rétorqué au gouvernement.
Lors des dernières élections régionales, les Corses ont voté à près de 36% pour le candidat nationaliste corse, Gilles Simeoni. Ce dernier a pris la tête du conseil exécutif de la Corse, l'équivalent d'un conseil régional. Manuel Valls a assuré qu'il discuterait dans l'avenir avec lui.
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