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Politique

Jean-Luc Mélenchon refuse les convocations du juge et invoque son immunité parlementaire

Jean-Luc Mélenchon à la tribune de l'Assemblée nationale, le 4 juillet 2017.

Jean-Luc Mélenchon à la tribune de l'Assemblée nationale, le 4 juillet 2017. - Martin Bureau - AFP

Mis en cause pour diffamation envers un journaliste du Monde par ailleurs réfugié politique, le leader de la France insoumise a séché plusieurs rendez-vous chez le juge. Un avocat demande la levée de cette immunité.

Jean-Luc Mélenchon n'obtempérera pas, révèlent nos confrères du Point. Mis en cause pour diffamation envers le journaliste du Monde Paulo Paranaguá, il a séché plusieurs rendez-vous chez le juge. Son conseil Raquel Garrido, ex-porte-parole de La France insoumise, a levé le bouclier de "l'immunité parlementaire" du député LFI pour justifier cette fin de non-recevoir. 

Le regard très critique du journaliste réfugié politique d'origine brésilienne sur les politiques de Chavez et Maduro n'a manifestement pas plu à Jean-Luc Mélenchon qui l'a traité d'"assassin". Me Vincent Tolédero, avocat de Paulo Paranaguá, a demandé le 22 mai la levée de cette immunité parlementaire.

Manœuvres dilatoires et immunité

L'hebdomadaire rappelle que Jean-Luc Mélenchon a éconduit le juge une première fois le 3 octobre 2017, arguant de ses "obligations" de député. Une convocation est, un mois plus tard, également restée lettre morte. Le magistrat prend alors un "mandat de comparution" censé être remis en main propre par un huissier ou un officier d'état civil à l'intéressé. Le point a pu consulter le rapport des policiers de la Brigade de répression contre la délinquance à la personne.

Il dit la chose suivante: "Me Raquel Garrido nous informe que son client ne répondra pas à la présente convocation, au regard de son statut de député, invoquant l'immunité parlementaire."

L'hebdomadaire note que Jean-Luc Mélenchon donne une justification étonnante à son refus de répondre favorablement à l'injonction judiciaire. Non en soulevant l'exception d'immunité qui est largement utilisée par la classe politique, mais parce qu'en mars 2017, il affirmait dans Libération vouloir "supprimer l'inviolabilité dont bénéficient le président de la République et les parlementaires".

Le député ne s'était non plus guère déplacé pour un rendez-vous judiciaire en rapport avec le différend qui l'oppose à l'ancien ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Il l'avait désigné comme "le gars qui s'est occupé de l'assassinat de Remi Fraisse", dans une émission de France 5.

David Namias