Valls veut en finir avec "cette violence qui gangrène la Corse"

Manuel Valls a évoqué jeudi l'"exécution" de Jean-Luc Chiappani en Corse au cours d'un point presse.. - -
"L'assassinat de Jean-Luc Chiappini est une exécution, cela démontre que l'action de l'Etat en cours doit en finir avec ces violences avec ces assassinats avec cette culture de la violence qui gangrène la Corse et dont les Corses sont les premières victimes", a résumé Manuel Valls lors d'un point presse jeudi. "Je pense à tous ceux qui le connaissaient et aux Corses qui voient encore une fois leur île, leur région, touchée, salie", a ajouté le ministre de l'Intérieur qui évoquait l'assassinat du président du Parc naturel régional de la Corse.
Valls déterminé et nullement découragé
À la question de savoir si ce nouvel assassinat lui cause un quelconque découragement, Manuel Valls a répondu par la négative. "Jamais, car je sais que cette violence est profondément enracinée depuis des décennies dans la culture corse. Cela montre que le travail de la police et de la gendarmerie, la coopération avec la justice sont plus que jamais indispensables", a-t-il analysé. "J'aurais bientôt l'occasion de me rendre en Corse pour défendre le plan l'investissement exceptionnel puisque l'Etat fait beaucoup pour la Corse, mais évidemment ce travail est mis à mal par ces assassinats, par ces meurtres", a-t-il néanmoins déploré.
Face au crime organisé, la détermination du gouvernement
"Il faut nous attaquer à tout ce qui participe du développement du crime organisé, la drogue, les jeux, l'argent qui a envahi la Corse depuis plusieurs années déjà", a expliqué Manuel Valls. Il a tenu à préciser que l'action du gouvernement était "payante" comme dans l'affaire du meurtre de l'avocat Antoine Sollacaro. "Mais nous savons que nous avons en face des gens très déterminés qui n'hésitent pas à tuer", a-t-il nuancé.
"Beaucoup d'élus nous disent qu'ils sont menacés et certains font aussi l'objet de protections", a concédé le ministre de l'Intérieur. "Cela veut dire que nous avons en face de nous une mafia, des réseaux qui veulent contrôler la Corse et son économie", a conclu le ministre.
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