BFMTV
Gouvernement

Régions: "on ne peut pas y aller à la hache", estime Lebranchu

la ministre de la réforme de l'Etat Marylise Lebranchu.

la ministre de la réforme de l'Etat Marylise Lebranchu. - -

La ministre de la réforme de l'Etat Marylise Lebranchu était l'invitée, jeudi matin, de BFMTV. Au menu: le grand projet sur la décentralisation et les économies de l'Etat.

Grand projet sur la décentralisation et les économies de l'Etat: la ministre de la réforme de l'Etat Marylise Lebranchu était l'invitée, jeudi matin de BFMTV et de RMC. Voici ce qu'il fallait retenir de son interview:

#L'excès de prudence: "je ne peux pas dire" que le nombre de fonctionnaires sera maintenu

Le nombre de fonctionnaires sera-t-il maintenu? "Je ne peux pas dire cela aujourd'hui. Ce serait une erreur", a expliqué Marylise Lebranchu, alors qu'elle était interrogée sur les économies que le gouvernement souhaite réalisées dans les dépenses de l'Etat.

"Les dépenses de l'Etat ont augmenté ces dernières années. Entre 21 et 22% de ces dépenses relèvent du train de vie de l'Etat. Tout le reste, c'est de la redistribution", a d'abord indiqué la ministre avant de préciser que dans la réforme de l'Etat: "On privilégie l'école et l'emploi. Il y a des négociations avec les syndicats."

Ce qu'il faut c'est "un Etat garant, un Etat protecteur, un Etat contrôle", a poursuivi cette proche de Martine Aubry. Mais dans cette démarche d'économies, le nombre de fonctionnaires sera-t-il revu à la baisse? "Je ne pense pas", a redit Marylise Lebranchu sans pouvoir s'engager sur cette question.

# L'annonce: un bonus-malus pour les régions

Ensuite interrogée sur la réduction à "une quinzaine" de régions métropolitaines contre 22 aujourd'hui, posée la veille comme objectif par le député socialiste Thierry Mandon, Marylise Lebranchu a assuré: "ça, c'est son avis à lui, en tant que parlementaire, parce qu'on n'a pas pris cette décision-là".

"J'en ai discuté à la fois mercredi soir avec le président de la République et le Premier ministre", a dit l'élue bretonne. "On ne peut pas aller à la hache. Si vous allez à la hache, vous risquez de perdre une efficacité pendant un ou deux ans", selon la ministre.

"Ce qu'on va proposer, c'est d'avoir une sorte de bonus-malus pour les collectivités territoriales en leur disant: si vous fusionnez, on vous encouragera y compris financièrement". Cela ne concerne pas que les régions, "c'est aussi les départements sur les aires métropolitaines, les communes entre elles, les intercommunalités entre elles".

Elle a mis l'accent sur les intercommunalités: "c'est là que la cour des comptes a pointé le plus d'augmentation d'emplois et de dépenses de fonctionnement et donc de baisse relative d'investissement". "Si on mutualise les services, on sera mieux pris en compte pour les dotations de l'Etat".

"On encourage", a insisté la ministre. "Il y aura une loi, elle arrivera vers avril-mai" et comprendra notamment "une augmentation des compétences des régions". Mais "il n'y aura pas un couperet".

#Le soutien indéfectible: "Martine Aubry n'est pas partie"

La maire de Lille Martine Aubry ferait-elle un bon Premier ministre? "Martine Aubry n'est pas partie", a répondu, dans un sourire, la ministre de la réforme de l'Etat.

Hélène Favier