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Moscovici: "une baisse des impôts en 2015 si... "

Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici

Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici - -

Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici était l'invité mercredi matin de BFMTV et RMC. Au menu: baisse des impôts, pacte de responsabilité, et PSA...

Baisse des impôts, pacte de responsabilité, et PSA. Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, était l'invité mercredi matin de BFMTV et RMC. Voici ce qu'il ne fallait pas rater de son interview:

# L'imprécision: "une baisse des impôts? cela dépend..."

Prié de dire si les impôts baisseraient en 2015 comme l'Elysée a dit envisager de le faire mardi, Pierre Moscovici s'est montré très (voire trop) prudent: "cela dépend", a-t-il botté en touche, expliquant qu'une telle baisse ne pourrait avoir lieu que dans "un contexte". Pour résumer, "il faut réduire de 50 milliards la dépense publique d'ici 2017", il faut un retour de la croissance, et que les entreprises jouent le jeu, pour qu'une telle baisse soit envisagée.

François Hollande a cité mardi l'objectif, en matière de fiscalité, "d'une harmonisation avec nos plus grands voisins européens à l'horizon 2020. Et une première étape interviendra dès 2015".

"Plus vite nous avons des économies, plus forte est la croissance, plus importante est la marge de manoeuvre et plus nous pouvons agir", a résumé Pierre Moscovici.

# Le tacle: des salaires choquants chez Dexia

Le ministre de l'Economie a, par ailleurs, qualifié de choquants les hauts salaires versés aux nouveaux dirigeants par la banque Dexia, en cours de démantèlement. Trois dirigeants de la banque franco-belge, nommés à la mi-décembre, ont vu leur salaire augmenter de 30% au 1er janvier, à 450.000 euros par an.

# L'autosatisfaction: l'entrée de l'Etat dans PSA

L'entrée de l'Etat au capital de PSA Peugeot Citroën, qui devrait s'effectuer "sur un pied d'égalité" avec le chinois Dongfeng, est un acte "historique", pour le ministre de l'Economie, qui ne précise pas si la future présence de l'Etat dans le capital sera définitive.

# La prédiction: "Nous pouvons faire plus de 1% de croissance"

Le ministre de l'Economie a enfin affirmé que la France pouvait faire "plus de 1% de croissance en 2014", soit mieux que la prévision officielle de 0,9%.

"S'il y a une reprise de la confiance, s'il y a une mobilisation de tous, s'il y a un rassemblement large des Français, nous pouvons faire plus de 1% de croissance dès 2014", a assuré Pierre Moscovici. Il a toutefois tempéré ces propos en ajoutant qu'il n'avait pour autant "pas de raison" pour l'instant de modifier sa prévision officielle, soit une croissance de 0,9% cette année, puis 1,7% l'an prochain.

Hélène Favier