BFMTV
Gouvernement

Le gouvernement uni derrière Moscovici

Pierre Moscovici a obtenu le soutien de Jean-Marc Ayrault, vendredi 12 avril.

Pierre Moscovici a obtenu le soutien de Jean-Marc Ayrault, vendredi 12 avril. - -

Jean-Marc Ayrault ainsi que Manuel Valls sont montés au créneau, vendredi 12 avril, pour défendre le ministre de l’Économie et des Finances. Ce dernier est la cible de l'opposition, qui le soupçonne d'avoir protégé Jérôme Cahuzac tout en sachant la vérité.

Après la tempête Cahuzac et la démission de l’ex-ministre du Budget, le gouvernement veut stopper l’hémorragie. Car une autre de ses figures de proue se trouve actuellement en danger.

Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances, supérieur hiérarchique de Jérôme Cahuzac, est la cible d’attaques de plus en plus virulentes de la part de l’opposition. Celle-ci le soupçonne d'avoir eu connaissance du compte suisse de son ancien ministre délégué dès le mois de décembre, et d'avoir cherché à le protéger.

Le gouvernement a donc décidé de voler au secours d’un des rares ministres qui, depuis le début du quinquennat, n’a pas fait de vagues. Comme pour marquer le coup, c’est Jean-Marc Ayrault qui a pris la défense du patron de Bercy: "J'ai demandé à Pierre Moscovici au mois de décembre quelles étaient les informations dont il disposait et il a dit (...) qu'il n'avait pas d'information", a-t-il affirmé, vendredi sur RTL. "A chaque fois que je l'ai interrogé, il m'a dit ce qu'il savait, étape par étape."

Pas de suspension conservatoire pour Moscovici

Le Premier ministre a, comme on pouvait s'y attendre, écarté l'idée d'une suspension à titre conservatoire de Pierre Moscovici. "Faudrait-il encore que Pierre Moscovici ait fait des fautes et des erreurs", a-t-il dit.

Tout en appelant à la patience: "il va y avoir une commission d'enquête, bientôt (...) et les ministres viendront devant la commission d'enquête répondre à toutes les questions des parlementaires", y compris celles de Philippe Marini et Gilles Carrez, particulièrement attachés à cette question.

Dans le même temps, Manuel Valls, a dénoncé sur France Info des attaques "injustes et injustifiées" contre son collègue. "Le ministre de l'Economie et des Finances a pris toutes les mesures nécessaires pour que l'administration fiscale puisse travailler librement, qu'aucune influence ne puisse être exercée sur elle par l'ancien ministre du Budget", selon lui.

L'exécutif français est donc en ordre de bataille pour éviter un effet domino qu'il redoute par dessus tout.

Yann Duvert