Jean-Luc Mélenchon Bourdin Direct BFMTV RMC

Invité vendredi matin sur BFMTV et RMC, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur l'attentat en Tunisie, qui a fait 21 morts mercredi. "On a affaire à des gens déterminés, surarmés. Il faut aider la Tunisie, le phare de la liberté de conscience dans le monde arabe. Elle a réussi à garder un processus démocratique de sa révolution. On doit tous aider la Tunisie, prendre des vacances quand on peut en Tunisie. (...) Pourquoi ils ont tapé au Bardo? C'est pour faire peur aux touristes, et c'est vrai que ça fait peur". Jean-Luc Mélenchon appelle la France à accorder un moratoire à la Tunisie sur sa dette, pour l'"aider à respirer".
L'eurodéputé veut tirer une leçon de l'intervention militaire française en Libye. "La liberté, on ne l'amène pas de l'extérieur en bombardant, ça n'a jamais marché. Ce sont les peuples qui doivent se libérer par eux-mêmes. Qu'est-ce que ça a apporté d'aller bombarder la Libye?" s'interroge Jean-Luc Mélenchon. "C'est une erreur terrifiante d'avoir fait ça".
En Syrie, faut-il parler avec Bachar al-Assad? "Evidemment, sinon avec qui vous voulez parler? Il faut parler avec les gens qui font la guerre". Jean-Luc Mélenchon appelle la France à renouer des relations diplomatiques avec le régime syrien, "sinon c'est pas la peine d'essayer de faire la paix. Il faut discuter avec Bachar al-Assad. Aujourd'hui, nous avons intérêt à discuter avec les deux (camps, Ndlr). Si nous ne le faisons pas, l'un des deux camps va gagner et de toute façon, c'est une catastrophe pour le monde arabe", prévient le leader du Front de Gauche.
"L'autre, là-bas dans son palais, il a prévu un plan secret"
A 48 heures des départementales, le leader du Front de Gauche prédit un vote sanction d'une ampleur inédite pour un gouvernement. "L'autre, là-bas dans son palais (François Hollande, Ndlr), il a prévu quelque chose pour le lendemain. C'est 20.000 emplois de moins dans la santé", veut prédire Jean-Luc Mélenchon. "Secouez-vous, les gens, comprenez ce qu'ils sont en train de faire, vous serez cuits, frits, bouillis, si vous vous laissez faire".
Prenant la défense d'Alexis Tsipras, le premier ministre grec il affirme que "l'Europe est en train d'étrangler la Grèce d'une manière honteuse. Le banquier central a décidé de couper les liquidités, c'est-à-dire l'argent qui circule en Grèce. C'est un acte de guerre. (...) Si on nous faisait une demi-journée ce qu'on vient de faire à la Grèce, il n'y aurait plus un euro qui circulerait et tout le monde fuirait la France. Alexis Tsipras discute avec un revolver sur la tempe".
Patrick Buisson, "une belle intelligence, malade"
Jean-Luc Mélenchon a récemment démenti avoir été conseillé par Patrick Buisson, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, tenant d'une droite dure. "Je ne suis pas ami avec monsieur Buisson, je ne suis pas non plus ennemi, nous ne nous connaissons pas assez. (...) On crée un petit buzz, et ça permet de me salir. Oui je discute avec tout le monde, parce que je ne suis ni violent ni sectaire, contrairement à l'apparence que je