Prêt russe au FN: Le Pen va publier les refus des banques françaises

Marine Le Pen était l'invitée dimanche soir de BFM Politique. Agression antisémite à Paris, emprunt russe du FN, elle s'est montrée, comme à son habitude, très pugnace envers ses adversaires politiques.
Réélue sans adversaire face à elle avec un score de 100% le week-end dernier, Marine Le Pen, de nouveau présidente du Front national, est venue dimanche soir sur BFMTV répondre aux questions d'actualité. Voici l'essentiel de son entretien avec les journalistes de BFMTV, BFM Business, RMC Info et Le Point.
Créteil: "Une utilisation électoraliste"
Dimanche, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, en déplacement à Créteil, a annoncé sa volonté de "faire de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme une cause nationale". Marine Le Pen ne voit là qu'une "utilisation électoraliste" des socialistes pour détourner l'attention. "Quand ils sont dans une situation difficile politiquement, ils se servent avec gourmandise de cet axe. Cette gourmandise me donne la nausée, car ce qui est en train de de dérouler est grave. C'est clairement de la récupération."
La présidente du FN s'en prend ensuite sans détour à une partie des musulmans français: "Cela fait quinze ans que monte dans notre pays un antisémitisme qui est la conséquence de l'imprégnation de populations d'origine étrangère par le fondamentalisme islamiste. L'antisémitisme est clairement lié à l'Islam, tous nos compatriotes juifs le savent."
Emprunt russe: "Je relance un appel aux banques françaises"
Fin septembre, le Front national a contracté un prêt de neuf millions d'euros auprès d'une banque russe, faute de trouver une source de financement en Europe. Tancée samedi par Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, qui lui a demandé de rendre publics les refus des banques européennes de lui accorder un prêt, Marine Le Pen s'est montrée très agacée. "Je connais très bien les liens entre les banques françaises et le gouvernement français. Et ce sont peut-être ces liens qui les empêchent de prêter au Front national."
Elle a ensuite relancé un appel. "N'importe quelle banque française prête aujourd'hui à reprendre l'emprunt et à se substituer à la banque russe peut le faire." Interrogée de nouveau sur une éventuelle publication des refus des banques françaises, Marine Le Pen a fini par céder. "Allez je vais le faire, banco. Ce n'est pas moi qui en serai victime, mais les banques françaises."
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